La revue Prescrire demande le retrait de plusieurs médicaments
Il est vendu sous le nom de Fonzylane ou encore de Buflomédil EG. Le buflomédil, "commercialisé depuis plus de 20 ans en
France", est "sans intérêt thérapeutique démontré", selon Prescrire. Dans son numéro de janvier, la revue médicale estime même que ce vasodilatateur "a des effets indésirables neurologiques et cardiaques, parfois mortels,
en particulier en cas de doses élevées ou inadaptées à l'insuffisance rénale".
En 2006 déjà, ces effets indésirables étaient connus, poursuit
la revue. "Plutôt que de retirer ce médicament du marché, les autorités ont décidé de
retirer uniquement le dosage fort" regrette Prescrire. "Combien de victimes faut-il encore aux firmes concernées ou à l'Afssaps pour décider de retirer ce médicament du marché ?" Une question d'actualité, puisque les autorités sont sous le feu des critiques pour avoir tardé à prendre des mesures contre le Mediator.
Le buflomédil en cours de réévaluation
Ce matin, sur France Info, la directrice adjointe de l'Afssaps annonce que le buflomédil "est en cours de réévaluation de bénéfices-risques". Selon Fabienne Bartoli, "l'aboutissement pourrait être le retrait de mise sur le marché". La décision sera prise "dans les premières semaines de 2011".
Un anti-inflammatoire responsable de graves hépatites
Prescrire revient aussi notamment sur un anti-inflammatoire "pas plus
efficace que de nombreux autres", le nimésulide. "Malgré des hépatites graves", il est encore commercialisé notamment sous le nom de marque Nexen. Ce
médicament a été retiré du marché en Finlande et en Espagne en 2002, et aussi
notamment en Argentine, en Belgique, en Irlande.
Egalement dans le collimateur, la vinflunine (Javlor) un anticancéreux
utilisé dans le traitement de certains cancers avancés de la vessie. Il présente "une balance bénéfices-risques défavorable", alors même qu'il a un "prix très élevé".
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