Les chercheurs sonnent à nouveau l'alarme

Quatre ans après leur mouvement d'humeur contre les coupes budgétaires, les chercheurs entrent à nouveau en résistance. Cette fois, ce sont les orientations fixées par Nicolas Sarkozy le 28 janvier à la suite du rapport Attali qui les préoccupent.

Directeurs d'unités, responsables d'instances scientifiques, ils étaient près de 600 ce matin réunis au Collège de France, à Paris, pour exprimer leur inquiétude, pendant que 200 autres manifestaient devant le ministère de la recherche.

La ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse, tente de rassurer les chercheurs dans Le Monde, daté d'aujourd'hui. Elle assure “avoir entendu leur demande d'autonomie”. Mais elle la conditionne à “davantage de lisibilité dans l'action du CNRS, de transparence dans sa
gestion et de prévisibilité dans ses moyens.” Concernant les jeunes, Valérie Pécresse estime que “l'horizon est ouvert puisque près de 25% des chercheurs partiront à la retraite dans les cinq ans”.

Or, les chercheurs s'inquiètent de cette réforme annoncée, le CNRS risquant, selon eux, de perdre une partie de ses prérogatives au profit des universités.

Grégoire Lecalot, avec agences