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Les dépenses de santé en net recul en 2012

Petite victoire pour l'Assurance maladie. Les chiffres qu'elle publie mercredi montrent que les remboursements de médicaments et les indemnités d'arrêts maladie sont en repli en 2012, sur la base des 11 premiers mois de l'année. "On maîtrise enfin les dépenses", a assuré le directeur général de l'Assurance maladie sur France Info.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Certes, les remboursements de soins en ville ont augmenté sur les 11 premiers mois de 2012, faiblement : 0,5%. Mais les deux principaux postes de dépenses de santé que sont les remboursements de médicaments et les indemnités d'arrêts maladie eux sont en net recul.

Les génériques en hausse

Sur la même période, les remboursements de médicaments ont regressé de 1,5%. Conséquence des baisses de prix des médicaments délivrés en pharmacie décidées par le gouvernement Fillon, et de l'intérêt croissant pour les génériques vendus 60% moins cher que les médicaments de marque. Ils atteindraient 84% des médicaments délivrés, selon Frédéric Van Roekeghem, le directeur général de l'Assurance maladie, joint par France Info. Ce dernier estime enfin que les généralistes y sont aussi pour quelque chose : "Ils font attention, dans ce contexte tendu, à prescrire au plus juste des besoins du patient ". 

Des arrêts maladie moins longs

Les indemnités journalières versées aux salariés malades, elles, régressent de 1,6%. Inédit depuis 2006. C'est là le résultat d'un mode de calcul revu en 2010 et moins avantageux pour les assurés. Ces arrêts sont aussi moins longs, complète le directeur général de la Sécu. "Et il faut être clair, le marché du travail n'est pas florissant ", avance Frédéric Van Roekeghem. Ce qui signifie en clair : moins de salariés, moins d'arrêts, donc moins de dépenses.

Des marges de manoeuvre pour la Sécu

L'Assurance maladie est-elle tirée d'affaires ? Il faut relativiser, assurent Les Échos , qui rappellent notamment que 450 millions d'euros de primes ont été promises aux médecins en échange de ces efforts de maîtrises des dépenses.

Mais Frédéric van Roekeghem se veut rassurant : "Nos marges de manoeuvres sont telles que nous pouvons provisionner par avance ces rémunérations, comme le recommande la Cour des comptes. Tout en conservant 350 millions d'économies, ce qui est une somme substantielle par rapport aux objectifs. Donc clairement, on peut dire qu'au bout de trois ans, les soins de ville sont bien maîtrisés ". 

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