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Les patients sans medecin référent encore pénalisés

Les personnes qui n’ont pas encore de médecin référent vont le payer cher… Pour 15 % des français dans ce cas, début février l’assurance maladie ne remboursera plus que 30 % du tarif conventionné pour une consultation, contre 50 % actuellement. De quoi faire gagner quelque 150 000 millions à la sécurité sociale.
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Jusque là le ticket modérateur, ce que le malade devait payer lui-même, était de 50% pour les personnes qui n’avaient pas de médecins référents. Début février, avec l’application du nouveau plan de réforme de la sécurité sociale, il passe à 70%. Des frais supplémentaires qui “ne seront pas prise en charge par les mutuelles de santé complémentaires” selon le docteur Martial Olivier Koehret.
Le vice-président du syndicat des médecins généralistes, précise néanmoins que “ seulement 15% des Français n’ont pas de médecin référent (…) ce sont essentiellement des jeunes actifs qui sont rarement malades mais qui vont aux urgences à la moindre alerte, ce qui contribue à engorger les services des hôpitaux.

Ceux qui disposent d’un médecin traitant mais qui ne passent pas systématiquement par lui avant de consulter un spécialiste verront aussi leurs remboursements diminuer. Un point qui plaît moins aux médecins.
_ “ Nous avons soutenu la réforme instituant le médecin traitant. Mais avec cette baisse de remboursement, le système n’incite plus le patient à rejoindre le parcours de soins, il l’oblige !”. Michel Chassang, le président de la Confédération des syndicats médicaux français rappelle que “même hors parcours de soins, un acte médical d’un spécialiste reste un acte médical, ce n’est pas un acte de charlatan. Il n’est pas normal que l’on ne le rembourse quasiment plus !”

Le gouvernement espère faire 150 millions d’euros d’économie. Une somme qui tombe à pic : en 2008, les dépenses maladie du régime général ont encore augmenté de 3 %.

Selon une étude de l’assurance maladie, l’instauration en 2005 du médecin traitant a favorisé la prévention de la grippe ou du cancer du sein mais “les résultats obtenus restent encore éloignés des objectifs.”

Jamila Zeghoudi avec agences

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