Mars One : une étude prévoit la mort des astronautes dès 68 jours
Il était clair que le voyage ne serait qu'un aller simple, mais il pourrait même être bien plus court que prévu. Fin 2013, un peu plus d'un millier de personnes ont été selectionnées pour se rendre sur Mars, dans le cadre du projet Mars One d'une fondation hollandaise. Plus de 200.000 personnes s'étaient portées candidates, pour se rendre sur la planète rouge afin d'y installer la première colonie humaine, le tout financé par la télé-réalité. Les sélections se poursuivent cette année, et la date du premier "atterrissage" est prévue pour 2025 minimum. Revoir la présentation du projet (en anglais) :
Famine et asphyxie au programme
Mais voilà, la magie du projet pourrait être de courte durée, d'après une étude réalisée par des étudiants du MIT (Massachusetts Institute of Technology), et relayée notamment par le Daily Mail ou le Time.
► Lire l'étude en PDF et en anglais ici.
Si le projet avait déjà été critiqué pour son manque de réalisme, cette fois les scientifiques ont analysé le plan de la fondation hollandaise et le résultat n'est pas joyeux. D'abord parce que selon eux, les astronautes n'auront pas assez de nourriture et mourront de faim. Ensuite, parce que le projet est basé sur le fait de cultiver de quoi se nourrir, mais là les scientifiques indiquent que cultiver assez de plantes pour s'alimenter, engendrerait une quantité d'oxygène en milieu fermé qui pourrait devenir toxique pour les habitants, et créer de grands risques d'explosions. Enfin, ils expliquent qu'il sera difficile de répondre au besoin de pièces de rechange, vu la durée du trajet vers la planète rouge.
Bref, les auteurs de l'étude en concluent que le premier équipage, qui devrait être composé de 25 à 40 personnes, commencera à mourrir au bout de 68 jours.
Des données mal utilisées, selon le responsable de Mars One
Le responsable de Mars One, Bas Landsdorp, a répondu aux étudiants du MIT qu'ils avaient mal utilisé les données. Interrogé par le magazine scientifique Popular science, il explique s'être renseigné auprès des meilleurs spécialistes. Le problème de la trop grande quantitié d'oxygène pourrait être réglé par une technologie de ventilation qui existera d'ici-là, indique-t-il. Une technologie qui n'aura été testée que sur Terre, rétorquent les scientifiques, et pourrait donc ne pas fonctionner dans l'espace.
Le responsable du projet reconnaît par contre que la question des pièces de rechange se pose. "On ne pense pas avoir créé la meilleure solution. Mais une bonne solution ", dit-il. Celle-ci suffira-t-elle à conserver la motivation des volontaires ?
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