Premier feu vert pour Rosetta, prête à tirer des plans sur la comète
Premier feu vert pour Rosetta, mais la mission est encore très périlleuse, et totalement inédite, à 511 millions de kilomètres au-dessus de nos têtes. La sonde européenne, lancée en 2004 depuis Kourou en Guyane, doit tenter mercredi de déposer son petit robot Philae sur cette comète tant convoitée nommée Tchourioumov-Guérassimenko, plus précisément sur un site batpisé Agilkia.
Mardi soir, Rosetta a obtenu son premier feu vert qui signifie qu'elle se trouve sur la bonne ordbite et qu'une trajectoire pour la descente de Philae a été trouvée, ont annoncé des responsables lors d'un point presse au Centre européen d'opérations spatiales (ESOC) de l'Agence spatiale européenne (ESA) à Darmstadt (Allemagne). "Je suis sur la bonne trajectoire pour larguer correctement Philae ", a elle-même annoncé Rosetta sur , indiquant dans un liste tous les points à valider avant de pouvoir lâcher le robot :
GO/NOGO1 complete: I'm on the right tr ajectory to correctly deliver @Philae2014 pic.twitter.com/4x4JE8YWtN
— ESA Rosetta Mission (@ESA_Rosetta) November 11, 2014
Largage prévu à 9h35, si tout va bien
Toutes ces ultimes vérifications sont prévues dans la nuit de mardi à mercredi, avant le feu vert définitif pour la séparation. Le largage par Rosetta de Philae, un robot laboratoire de 100 kg, a été fixé à 9h35 heure de Paris, à 20 km de la surface de la comète.
Si un voyant rouge s'allumait, "cela ne serait pas une catastrophe, mais cela entraînerait un retard d'au moins deux semaines " pour la séparation, a expliqué Paolo Ferri, chef des opérations à l'ESOC. "Les prochaines 24 heures vont certainement être les plus difficiles pour nous ", a-t-il souligné. Il faut dire que la séparation doit avoir lieu à un certain moment, une certaine vitesse, une certaine altitude, etc. La confirmation de l'atterrissage de Philae pourrait nous parvenir à 17h02.
Mission inédite d'"archéologie spatiale"
Sur France Info l'astrophysicien Hubert Reeves explique qu'on ne connaît pas la matière du sol sur lequel doit se poser Phiale, par exemple. "C'est une aventure dont on a dit qu'il y a peut-être 80% des chances que ça réussisse ".
Cette mission est considérée comme de l'"archéologie spatiale". En effet les comètes sont des vestiges de la matière primitives du système solaire, car elles étaient présentes dès l'origine et ont été par la suite comme "gelées". Elles renferment donc des données cruciales pour comprendre la naissance de notre système solaire.
Et en attendant de savoir si la mission est un succès ou non, vous pouvez déjà écouter le son de la comète Tchourioumov-Guérassimenko. L'Agence spatiale européenne a mis en ligne mardi cet enregistrement réalisé par Rosetta, et modifié pour être entendu par l'oreille humaine, qui laisse percevoir une sorte de "chanson" émise par la fameuse comète :
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