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Un cargo de déchets spatiaux attendu aujourd'hui dans le Pacifique

Le cargo spatial ATV Johannes Kepler doit chuter dans le Pacifique sud en fin d'après-midi. Il est chargé de déchets de la station spatiale internationale, notamment une tonne de titane. Il s'auto-détruira avec son chargement en rentrant dans l'atmosphère terrestre. Les restes éventuels s'abîmeront dans l'océan dans la soirée. Mais il restera encore beaucoup de déchets dans l'espace.
Article rédigé par franceinfo
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La proche banlieue de la terre est-elle une poubelle en orbite ? L'image est sans doute un peu forte, mais depuis le lancement de Spoutnik en 1957, les déchets spatiaux se sont tout de même accumulés autour de la planète. Il y en aurait 6.000 tonnes qui tournent au dessus de nos têtes.

Le cargo spatial ATV Johannes Kepler doit en ramener une infime partie, provenant de la station spatiale internationale. Il transporte notamment une tonne de titane. Il s'est normalement désarrimé de la station et doit faire sa rentrée dans l'atmosphère peu après 17h GMT. Il se présentera au dessus du Pacifique sud, bien loin de toute habitation, des routes aériennes ou des routes maritimes. Il se désintégrera en prenant contact avec l'atmosphère terrestre et les débris ultimes tomberont dans l'océan vers 20h20 GMT.

Des associations profitent de cette rentrée terrestre pour alerter sur le problème des déchets spatiaux, comme les Robins des bois, qui ont publié un rapport sur le sujet. Le texte rappelle que, des lanceurs spatiaux aux satellites hors d'usage en passant par de simples boulons, ces débris sont dangereux pour les astronautes. En 2008, la station spatiale internationale a dû manœuvrer pour éviter un débris de 13 cm, raconte le rapport.

Spécialistes et professionnels de l'espace estiment toutefois qu'il n'y a pas encore péril en la demeure et rappellent que 6.000 tonnes, c'est moins que la masse de la tour Eiffel. Reste que la vénérable dame de fer, bien ancrée sur les rives de la Seine, n'a pas vocation à se retrouver au fond de l'océan Pacifique.

Grégoire Lecalot, avec agences

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