Une enquête lancée en France sur les enfants et petits-enfants "Distilbène"
Une enquête sur les
enfants et les petits-enfants des mères ayant pris du Distilbène est lancée ce
mardi en France.
Elle devra évaluer
le lien entre l'exposition à cette hormone pendant la grossesse et le risque de
développer un cancer du sein. L'étude est organisée par l'association des
victimes du Distilbène, D.E.S.
Entre 1948 et 1977, au moins 200.000 Françaises ont pris ce médicament destiné
à prévenir les fausses couches. Elles ont donné naissance à 160.000 enfants au
moins.
Le Distilbène a été interdit en France en 1977 car il provoquait des
malformations génitales et des cancers chez ces enfants. En octobre 2012, deux
laboratoires ont été condamnés en appel à indemniser une victime.
Une première française
Une étude américaine de 2006
avait conclu que les "filles distilbène" avaient un risque accru de
développer un cancer du sein à partir de 40 ans.
Une autre étude, néerlandaise, a contredit ce résultat. Elle n'a pas trouvé d'augmentation
de risque de cancer du sein, quel que soit l'âge.
L'étude française veut
trancher le débat, et a pour cela besoin de témoignages. Pour Anne Levadou, la présidente
de l'association de patients D.E.S France, "il est très important qu'il y
ait une large participation pour qu'on puisse savoir si ce risque est confirmé
ou infirmé ".
L'enquête sera effectuée sur
trois générations car de récentes études sur des animaux ont montré que des
malformations graves étaient visibles chez la troisième, voire la quatrième
génération.
> Cliquez ici pour
participer à l'enquête du D.E.S sur les conséquences du Distilbène
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