Seconde Guerre mondiale : le cas des "malgré-nous"
Et ça j'ai jamais pu l'obtenir, ni par M. Chirac ni avant.
Si la plaie d'Oradour est encore à vif, c'est aussi parce que des soldats français alsaciens et mosellans avaient été incorporés de force par l'armée allemande. Ces "malgré-nous" ont souvent souffert d'avoir été montrés du doigt.
Devant sa télévision cet après-midi, Paul Ritzenthaler attendait beaucoup du président allemand. A 85 ans, c'est un ancien "malgré-nous", un Alsacien enrôle contre son gré dans l'armée allemande en janvier 45 Le discours l'a déçu.
Je ne crois pas l'avoir entendu parler de crime de guerre, vis-à-vis des nations où les ressortissants ont été incorporés de force.
Il est d'autant plus déçu que la France, en 2010, par la voie du président Sarkozy, avait reconnu que les malgré-nous n'étaient pas des traitres, mais des victimes d'un crime de guerre. Ils étaient 130.000 soldats, de très jeunes Alsaciens et Lorrains, incorporés de force en première ligne dans l'armée allemande. S'ils désertaient, leur famille risquée d'être déportée.
L'obéissance, dans le domaine militaire, reste une vertu cardinale.
Lui, a réussi a déserter alors qu'il combattait en Allemagne. Il s'est rendu aux Américains IL se souvient du carnet militaire qu'il devait porter et de la terreur qu'il avait des Allemands.
Les Allemands devaient nous abattre si on se sauvait.
A Oradour il y avait 13 Français parmis les soldats allemands Ils ont été condamnés en 1953 lors d'un procès militaire puis amnistiés.
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