24.000 signatures pour le Défenseur des enfants
Une pétition pour le maintien de l'institution a été lancée sur internet par 23 organisations et mouvements pédagogiquesUne pétition pour le maintien de l'institution a été lancée sur internet par 23 organisations et mouvements pédagogiques
"Au moment où dans le monde entier, se préparent les célébrations du 20ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant, la France ne peut pas être le pays qui supprime son institution indépendante" souligne le texte de la pétition.
Lundi après-midi, celle-ci avait receuilli plus de 23.800 signatures.
"Depuis neuf ans cette institution représentée successivement par Claire Brisset puis par Dominique Versini est intervenue comme un médiateur interinstitutionnel pour plus de 20.000 enfants dont les droits n'étaient pas respectés par une administration ou une personne privée ou pour les enfants qui n'avaient pas de droits reconnus", est-il écrit.
"Elle s'est aussi imposée comme une force constructive de proposition législative et réglementaire et parfois d'interpellation auprès des pouvoirs publics", ajoute la pétition.
Parmi les organisations à son origine figurent les fédérations syndicales d'enseignants FSU, Unsa Education, Sgen-CFDT, ainsi que la FCPE, première fédération de parents d'élèves, et la Ligue de l'enseignement.
Un soutien international
Officiellement, il s'agit de refondre les attributions de l'actuel Défenseur des enfant dans celles d'un futur Défenseur des droits, aux compétences plus larges.
Mais pour le Réseau européen de défenseurs des enfants (Enoc, 35 défenseurs dans 28 pays), c'est une très mauvaise idée. "Nous sommes véritablement sous le choc d'avoir appris l'existence de ce projet de loi visant à supprimer le défenseur des enfants en France, alors que c'est une institution qui fonctionne très bien", a déclaré en conférence de presse la présidente sortante, Emily Logan.
Récemment désigné pour occuper le nouveau poste de "médiateur indépendant pour les droits de l'enfant" auprès du président russe, Alexeï Golovan a, lui, estimé que "l'affaiblissement du rôle du défenseur des enfants (en France) ne va pas du tout dans la bonne direction".
Pour le délégué général aux droits de l'enfant de la communauté française de Belgique, "cette effroyable reculade fait subir un discrédit sur la cause des enfants".
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