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35 heures et retraites : mobilisation en baisse

La mobilisation contre la réforme des 35 heures et des retraites, à l'appel de la CGT et de la CFDT, associées à la FSU et Solidaires, a été moins importante que lors de la journée d'action du 22 mai sur les retraites lancée alors par un front syndical uni.
Article rédigé par franceinfo
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Les leaders de la CGT et de la CFDT, Bernard Thibault et François Chérèque, avaient eux mêmes évoqué comme point de comparaison les manifestations du 22 mai, qui avaient rassemblé entre 300.000 et 700.000 personnes, selon les sources. A Paris, le cortège n'a réuni que 55.000 personnes, contre 70.000 le 22 mai, selon les syndicats. La police a de son côté fait état de 18.000 manifestants, contre 28.000. Avant même le départ de la manifestation parisienne, Bernard Thibault, qui a mis en cause la "division syndicale", a reconnu que la participation était "légèrement inférieure" à celle du 22 mai, mais n'était pas "un baroud d'honneur".

Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a aussi regretté le manque d'unité syndicale, FO, la CFTC et la CFE-CGC ayant préféré se désolidariser de cette journée d'action. "Le poids, on l'aura si on arrive à durer", a estimé Gérard Aschieri, le dirigeant de la FSU, en évoquant la nécessité de prévoir un plan d'action "le plus unitaire possible" à la rentrée. Les confédérations ont appelé à préparer des initiatives "pour une rentrée en fanfare", la CGT proposant d'ores et déjà un rendez-vous le 7 octobre.

Selon les chiffres de la police et des syndicats, les manifestants ont été aussi moins nombreux en province que le mois dernier avec 4 à 6.000 personnes à Lyon (8.500 à 12.000 le 22 mai), 6 à 15.000 à Grenoble (8 à 30.000), ou 5.000 à 25.000 à Bordeaux (8.000 à 25.000). A Marseille, si le chiffre de la police est inférieur à celui du 22 mai (4.000 contre 8.200), celui des organisateurs est le même (60.000).

Le projet de loi sur la réforme du temps de travail dénoncé par les manifestants, qui sera examiné demain en conseil des ministres, a reçu l'appui de la présidente du Medef Laurence Parisot, même si elle aurait préféré une "autre voie" pour "faire évoluer les choses sur la durée du travail". A l'Assemblée nationale, l'opposition s'est déchaîné cet après-midi contre le projet, le parti socialiste demandant son retrait et dénonçant un retour "à 1919 et à la semaine de 48 heures".

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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