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À deux mois de l'hiver, le 115 est déjà noyé sous les appels

C'est un numéro d'urgence pour ceux qui dorment dans la rue. Mais il sonne déjà dans le vide, alors que l'hiver n'est pas arrivé. Quelque 75 % des appels à l'aide ne peuvent pas être traités, et ces situations d'urgence touchent de plus en plus des familles entières.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Daniel Fouray Maxppp)

Les trois-quarts des personnes qui
appellent le 115 n'ont pas de proposition d'hébergement d'urgence, dénonce la
Fnars (Fédération nationale des associations de réinsertion sociale), qui gère
un baromètre sur 37 départements. Une situation due au "déficit
persistant de places" dans les structures "dénoncé depuis plusieurs
années par les associations",
relève le directeur général de la Fnars,
Florent Gueguen. Mais il évoque aussi "un effet crise économique très
clair, notamment avec les expulsions locatives."
Avec pour
conséquence, "des pics de déficits de places très inquiétants à la
veille de l'hiver",
poursuit-il. Trois-quarts d'heure d'attente avant
d'avoir un interlocuteur et au bout du fil, trop souvent, un répondant qui n'a
pas de solution à proposer.

La demande d'hébergements d'urgence
est manifestement supérieure aux années passées, et les appels à l'aide viennent
de plus en plus de familles, alors que le dispositif d'hébergement d'urgence,
initialement destiné aux hommes seuls, n'est pas adapté à ces nouvelles
demandes.

La Fnars tire la sonnette d'alarme et demande 15.000 places d'hébergement
d'urgence supplémentaires sur cinq ans, prioritairement dans les zones tendues
comme Paris, Lyon, Toulouse et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

Et face à ces détresses qui
débordent largement la saison hivernale, la fédération demande également à l'État
de pérenniser les places d'hébergement ouvertes temporairement dans le cadre
des plans hivernaux.

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