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A l'heure des vacances, un quart des stations-service à sec

Alors que commencent ce soir les vacances de la Toussaint, le gouvernement promet un retour "progressif" à la normale sur le front des carburants. Pour le moment, au moins un quart des pompes sont en panne sèche. Et les effets de la pénurie commencent à se faire sentir dans plusieurs secteurs économiques, en particulier le tourisme.
Article rédigé par franceinfo
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Une nouvelle réunion de crise sur le carburant. Ce matin, à 11h, François Fillon recevra à Matignon les principaux acteurs de la filière pétrolière pour faire le point sur la distribution. Objectif : montrer que le gouvernement, qui s'est longtemps refusé à reconnaître l'existence d'une pénurie d'essence, est pleinement mobilisé.

Sur le terrain, la situation ne s'est que très légèrement améliorée : les 12 raffineries sont toujours en grève, et 2.790 stations-service sont en "arrêt ponctuel", selon le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, contre 3.200 mercredi.
_ Les distributeurs indépendants estimaient eux que 4.000 stations étaient en manque de carburant.

Certaines zones sont d'ailleurs beaucoup plus touchées que d'autres. Ainsi, en Loire-Atlantique, 96% des stations-service sont soit à sec, soit en manque d'un carburant. La préfecture estime cependant que la situation va s'améliorer, car "plus de 200
camions sont sortis du dépôt de Donges" ce jeudi.
En Haute-Normandie, aussi, l'approvisionnement est très perturbé. A tel point que les préfets de l'Eure et de Seine-Maritime ont décidé de restreindre la consommation de carburant par les particuliers.
L'Ile-de-France connaît également d'importantes difficultés.

Pessimisme chez les professionnels du tourisme

Cela va-t-il avoir un impact sur les vacances de la Toussaint ? Les professionnels du tourisme des régions touchées sont pessimistes. Le loueur de voitures Europcar a indiqué faire face à "un nombre significatif
d'annulations", notamment "par crainte de ne pouvoir faire le
plein d'essence". Chez Odalys, numéro deux de l'hébergement touristique en France , "un ralentissement des prises de commandes est observé également
depuis dimanche".

Le tourisme n'est pas, loin de là, le seul secteur à s'estimer lésé : l'industrie chimique estime ainsi qu'elle perd 100 millions
d'euros par jour. Selon la Fédération nationale des travaux publics, environ 15.000
ouvriers du BTP sont menacés de
chômage technique dès la semaine prochaine, car les chantiers ne peuvent plus être livrés en bitume, un produit dérivé du pétrole.

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