Strasbourg : le maire Roland Ries mis en examen pour favoritisme dans l'affaire du tramway de Bamako
En 2009, la ville de Strasbourg (Bas-Rhin) avait commandé à trois sociétés, trois études pour un montant total de 50 000 euros afin d'établir la faisabilité de l'installation du tram dans la capitale malienne.
Le maire socialiste de Strasbourg (Bas-Rhin), Roland Ries, a été mis en examen au début du mois de juin pour favoritisme dans l'affaire du tramway de Bamako, ont appris franceinfo et France Bleu Alsace de sources concordantes, confirmant une information de Mediapart (article payant). En 2009, la ville de Strasbourg avait commandé à trois sociétés, trois études pour un montant total de 50 000 euros afin d'établir la faisabilité de l'installation du tram dans la capitale malienne. Aucun appel d’offres n’avait été passé.
Information judiciaire ouverte en 2010
Une information judiciaire avait été ouverte en 2010 pour "atteinte à la liberté d'accès ou à l'égalité des candidats dans les marchés publics" et "recel de biens provenant d'atteinte à la liberté d'accès ou à l'égalité des candidats dans les marchés publics". Roland Ries avait été entendu par la police en 2013. À l’époque, l'adjointe au maire, Chantal Augé, fondatrice de l’antenne strasbourgeoise de l’association de lutte contre la corruption Anticor, avait alerté le maire sur une possible irrégularité.
La première juge d'instruction à Nancy, où l'affaire a été délocalisée, avait décidé de clore le dossier fin 2016. Mais, par la suite, la juge qui a pris le relais a décidé d'entendre Roland Ries début juin 2018. Il a été mis en examen dans la foulée. À la question d'une éventuelle démission du maire, le directeur de cabinet de Roland Ries a affirmé à France Bleu Alsace que "la question n'était pas à l'ordre du jour".
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