Lyon : des tags racistes et antisémites découverts sur plusieurs commerces
La rue dans laquelle ces inscriptions ont été découvertes abrite également le Centre d'histoire de la résistance et de la déportation.
Stupeur pour les commerçants de la rue Berthelot à Lyon. Plusieurs d'entre eux ont découvert, vendredi 5 avril, des inscriptions racistes, des croix gammées et des références au nazisme sur des murs et des vitrines, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. La ministre Agnès Buzyn, en déplacement à Lyon, va se rendre sur place. La Licra, organisation antiraciste, a annoncé qu'elle portait plainte.
La LICRA dépose plainte et propose aux victimes de les accompagner au plan juridique. Les groupuscules d'extrême-droite qui sévissent à Lyon, doivent savoir que nous mettrons tout en oeuvre pour dissoudre leurs mouvements et les faire condamner devant les tribunaux.
— LICRA (@_LICRA_) 5 avril 2019
Au total, une vingtaine de tags à la peinture orange ont été découverts, affirme France 3, sur une zone "assez vaste" de cette rue. Elles ont été laissées à deux pas, notamment, du Centre d'histoire de la résistance et de la déportation, qui n'a pas été directement visé.
"C'est purement ciblé : on est d'origine arabe"
"Mon employé a fait l'ouverture, à 10 heures, c'est lui qui a découvert le tag 'arabe' écrit en gros et en orange, ainsi que la croix gammée", témoigne Naïma, propriétaire d'un salon de coiffure-barbier, interrogée par franceinfo. "C'est purement ciblé : on est d'origine arabe", estime cette commerçante, qui a l'intention de porter plainte elle aussi. "C'est une mauvaise surprise, ça nous peine de voir des propos aussi blessants, insultants et choquants en 2019. On évolue dans le sens inverse."
Le président de la métropole de Lyon, David Kimelfeld, a réagi sur Twitter et assuré que les services de la ville faisaient "le nécessaire pour que ces horreurs soient effacées rapidement".
La @villedelyon et @Mairie7Lyon font le nécessaire pour que ces horreurs soient effacées rapidement. Les coupables devront être traduits devant la justice.
— David Kimelfeld (@DavidKimelfeld) 5 avril 2019
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