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Vidéo Antisémitisme : "Nous pouvons être encore plus attentifs, plus vigilants", juge Nicole Belloubet

La garde des Sceaux annonce mercredi sur franceinfo son intention "de mobiliser les parquets" par une "grande circulaire" pour être plus réactif aux faits d'antisémitisme.  

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nicole Belloubet, ministre de la Justice, invitée de franceinfo le 20 février 2019. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

"Il y a déjà des textes qui font l'objet d'évolutions successives. L'application des lois est quelque chose d'extrêmement important. Je vais à nouveau, dans une grande circulaire, mobiliser les parquets", a déclaré Nicole Belloubet, mercredi 20 février, sur franceinfo. 

"Nous pouvons être encore plus attentifs, plus vigilants et c'est cela que nous devons faire", a poursuivi la ministre de la Justice, après la profanation de tombes d'un cimetière juif de Quatzenheim, en Alsace, mardi. La ministre a rappelé que dans la loi sur la Justice, "il y a deux dispositions importantes qui s'appliquent à ces questions d'antisémitisme". "D'une part la possibilité de porter plainte en ligne, ce qui permettra d'être plus réactif, et d'autre part l'ordonnance pénale qui est étendue à ces faits et qui permettra de juger et de condamner plus rapidement", a développé Nicole Belloubet.

"L'antisionisme de circonstance" déjà repéré

La pénalisation de l'antisionisme a été évoquée par des parlementaires. "Je crois que les notions d'antisionisme et d'antisémitisme ne se recoupent pas complètement. Il me semble que nous avons les dispositifs pour faire en sorte que le délit d'antisémitisme soit vraiment pénalement sanctionné, a réagi Nicole Belloubet. Lorsque des opinions sont proférées mais qu'elles recouvrent un antisémitisme, le juge va les chercher. Il n'admet pas ce qu'on appellera un antisionisme de circonstance. Il va le chercher pour incriminer la personne."

De nouveaux outils pour surveiller internet

La ministre de la Justice s'est montrée favorable à des textes supplémentaires pour faire face aux insultes et à la haine sur internet : "Nous savons notamment que sur la diffusion de la haine sur internet et les réseaux sociaux, nous n'avons pas suffisamment d'outils juridiques. Il faut utiliser davantage le référé civil."

Nicole Belloubet a aussi évoqué "une expérimentation mise en place avec Facebook pour voir comment les hébergeurs peuvent eux-mêmes s'autoréguler". "Nous attendons les premiers résultats pour la mi-mars et nous allons aussi prendre appui là-dessus pour légiférer", a-t-elle précisé. Si les hébergeurs ne font rien, "il doit y avoir des amendes fortes".

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