Après les Antilles, la grève gagne la Réunion
La principale revendication du Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de la Réunion (Cospar) porte "comme aux Antilles, sur une hausse de 200 euros nets des bas salaires". Deux manifestations, ce matin à Saint-Denis (nord de l'île) et Saint-Pierre (sud), ont rassemblé plusieurs milliers de personnes.
Créé le 10 février, le collectif compte dans ses rangs les principaux syndicats publics et privés (CGTR, CFDT, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU...) ainsi que des associations de chômeurs et des partis de gauche (PCR, PS, Parti de Gauche, NPA, etc.). Il a présenté lundi une plate-forme de 62 revendications dont quatre "mesures immédiates" destinées à lutter contre la vie chère. Pour l'instant, le collectif déclare n'avoir obtenu "aucune réponse de l'Etat et du patronat" sur ces revendications.
Outre l'augmentation de 200 euros nets des bas salaires, le Cospar souhaite la hausse des minimas sociaux, des petites retraites et des bourses étudiantes. Les autres revendications vont de la baisse de 25% du prix de la bouteille de gaz à l'interdiction de licencier pour les entreprises faisant des profits, en passant par le gel des loyers, la gratuité des tickets de transport pour les chômeurs.
Le Cospar, qui se défend de vouloir "suivre le mouvement antillais", affirme que "l'exaspération de la population réunionnaise est à son comble" avec un taux de 52% des 750.000 habitants de l'île vivant en dessous du seuil de pauvreté, contre 18% en métropole. D'où sa volonté de "créer un rapport de forces". Le collectif appelle à une grève générale reconductible à partir de mardi prochain.
Par précaution, les Réunionnais se sont rués ces derniers jours dans les grandes surfaces pour faire des provisions.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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