Cercueils déposés devant la tour Eiffel : la Russie assure ne "pas interférer" en France

Moscou dément aussi toute campagne de désinformation visant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La tour Eiffel, à Paris, le 26 mai 2024. (ADRIEN FILLON / NURPHOTO / AFP)

La Russie a assuré mardi 4 juin ne "pas interférer" en France, en réaction aux soupçons la visant après la découverte de cercueils près de la tour Eiffel, et démenti toute campagne de désinformation visant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris. "La Russie n'a pas interféré et n'interfère pas dans les affaires intérieures de la France, notre pays a des priorités plus importantes", a affirmé l'ambassade de Russie à Paris dans un communiqué.

"L'ambassade de Russie en France exprime sa vive protestation contre une nouvelle campagne russophobe déclenchée dans les médias français", a-t-elle ajouté. Elle a évoqué une "hystérie" dangereuse pour les citoyens russes en France, notamment pour le personnel de l'ambassade, et exprimé sa solidarité avec "les citoyens français qui ont fait l'objet d'une chasse aux sorcières simplement parce qu'ils sont favorables à la préservation des liens d'amitié de longue date entre nos pays".

Le Kremlin évoque une "campagne d'information antirusse"

L'ambassade a appelé les autorités françaises à "mettre fin" à cette "campagne d'information antirusse". Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a de son côté démenti toute campagne de désinformation visant les Jeux olympiques prévus cet été à Paris, qualifiant de "pure calomnie" un rapport d'un observatoire de Microsoft accusant la Russie d'avoir intensifié ces efforts. Dmitri Peskov a assuré aux journalistes que ces accusations "n'ont rien à voir avec la réalité".

Moscou est soupçonnée de plusieurs actes de déstabilisation en France ces derniers mois, dont le récent dépôt au pied de la tour Eiffel à Paris de cercueils portant l'inscription "Soldats français de l'Ukraine". Trois hommes soupçonnés d'être impliqués dans cette affaire – un Bulgare, un homme né en Allemagne et un homme né en Ukraine – ont été présentés à un juge français lundi.

Le Centre d'analyse des menaces (MTAC), géré par Microsoft, a aussi mis en cause deux groupes d'influence russe, Storm-1679 et Storm-1099, accusés de "semer la peur pour dissuader les spectateurs d'assister aux Jeux" olympiques. Le MTAC s'attend à ce que ces activités "s'intensifient" à l'approche de la cérémonie d'ouverture.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.