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Ces applications pour mobile aux couleurs de l’Afrique

Des milliers d’applications sont disponibles en téléchargement sur les smartphones. Certaines renvoient à la culture de plusieurs pays du continent africain.
Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
 

Un peu d'Afrique dans votre smartphone, c'est possible ! Communiquer grâce à une application semblable à Whatsapp ou à Viber (qui permettent de s'echanger des sms ou de téléphoner grâce à une connexion Internet) avec un correspondant qui partage les mêmes codes culturels ? Si certains Africains en rêvaient, les créateurs de l’application Ginger (disponible sur Androïd et Google Play) l’ont fait en customisant leur offre. Outre les personnages africains, ils proposent des autocollants qui reprennent des expressions de l'argot - qui se nourrit souvent des langues locales - utilisé en Côte d'Ivoire (nouchi), au Cameroun (kmer), au Sénégal, au Nigeria (pidgin nigérian désigné, entre autres, par le terme naija) ou au Ghana (pidgin ghanéen). 

Les Sénégalais apprécieront certainement les stickers « Nangadef (Comment ça va ? en wolof)» ou «Dieureudief (merci, en wolof toujours)». Les Ivoiriens auront, sans aucun doute, un faible pour le très célèbre «Ya Foye (Rien à signaler)» et l'indétrônable onomatopée «Tchrouuuuu» (qui permet d'exprimer sa désaprobation ou son mécontentement selon son intensité, la démarche est résumée par le verbe «Tchiper»).

Les Nigérians et les Ghanéens ont, eux, invariablement le choix entre «Commot (Va là-bas ! )», «Wetin ?(Quoi ?)», «Wahala (Problèmes)» ou le fameux «Abeg» (signifie en général «s'il te plaît» mais peut aussi exprimer un certain agacement). Les natifs du Cameroun se régaleront avec «Ekié» (exprime l'étonnemment) ou «Assia» (expression qui renvoie à la compassion ou à la défiance). Ginger se décrit comme « la première application de chat gratuite à proposer des émoticônes africains ». Un thésaurus qui peut être enrichi par les utilisateurs. Il leur suffit d'en faire la requête, selon les créateurs de l'application. 

Le téléphone sert aussi à jouer. Pourquoi pas au «poker ougandais»? Matatu (sur Android et Apple) se joue à deux. En Ouganda, le jeu serait très populaire. Pour gagner, il suffit juste d’être le premier à se débarrasser de ses cartes. L’application conçue par de jeunes développeurs ougandais (Okalany Daniel, Guy Acellam, Zed Jasper Onono et Terry Karungi) a été l’un des finalistes de la compétition Androïd Developper Challenge pour l’Afrique subsaharienne organisée par Google en 2011.

Son succès a permis à ses créateurs de lancer une start-up, Kola Studios. Elle propose désormais d’autres applications issues de la culture africaine. Dans le catalogue, on retrouve un autre jeu de cartes, originaire du Ghana et également très prisé dans ce pays. Contrairement à Matatu, Spar se joue à plusieurs.

Un smartphone peut se transformer également en écran de cinéma. Quelles sont les dernières nouveautés «made in Nollywood»? La réponse se trouve sur Afrinolly (existe pour tous les téléphones, y compris Blackberry), une application découverte aussi par le géant Google. Bandes-annonces, courts métrages, futures sorties et autres actualités sur les stars du cinéma afro sont à découvrir… «dans votre poche». 

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