Hollande annonce la création d'une fondation pour la mémoire de l'esclavage
Elle pourrait voir le jour avant la fin de l'année, a précisé le chef de l'Etat, lors des cérémonies de commémoration organisées au palais du Luxembourg, à Paris.
Une "fondation pour la mémoire de l'esclavage" sera créée "avant la fin de l'année", annonce François Hollande, mardi 10 mai, à l'occasion de la journée commémorative de l'abolition de l'esclavage. "Je souhaite donner à la France une institution qui lui manque encore, une fondation pour la mémoire de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions", a indiqué le chef de l'Etat, lors des cérémonies de commémoration organisées au palais du Luxembourg, à Paris.
L'institution pourrait voir le jour avant la fin de l'année
Cette fondation "diffusera la connaissance de l'esclavage, de la traite mais aussi tout le combat des abolitionnistes", ajoute François Hollande. "Les acteurs publics, privés, associations, entreprises" devront réfléchir "avec la mairie de Paris à l'édification d'un mémorial aux esclaves et d'un lieu muséographique". L'économiste franco-béninois Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin, a été chargé de commencer le chantier de cette fondation. Son rapport est attendu "à l'automne" et l'institution pourrait être "créée avant la fin de l'année".
L'ancien premier ministre du Bénin Lionel Zinsou était présent #AbolitionDelEsclavage pic.twitter.com/BT7xzqWq2a
— Public Sénat (@publicsenat) 10 mai 2016
La veille, plusieurs associations antiracistes – SOS Racisme, Cran, Licra et Crif – avait exhorté François Hollande à créer un "musée de l'esclavage". Après cette annonce, le Cran s'est aussitôt félicité de cette "victoire", qui "constitue objectivement une avancée importante en matière de réparation". Cette commémoration est intervenue 15 ans exactement après le vote de la "loi Taubira", qui reconnaissait la traite et l'esclavage comme crime contre l'humanité.
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