Comment défendre les droits de l'homme dans l'armée ?
L’association se défend de vouloir nuire à l’image de l’armée, dont la plupart de ses membres font partie. Dans son communiqué l’Adefdromil cite le Président de la République, chef des armées qui sur le sujet aurait dit qu’ "on a tort de finasser et de ne pas dire les choses". C’est donc chose faite avec ce rapport qui constate que "des progrès importants restent à accomplir pour que les droits de l’homme au sein de l’armée française soient mieux respectés, pour qu’ils fondent réellement l’éthique du militaire et des cadres aussi bien à l’entraînement qu’en opération".
Le rapport insiste en particulier sur le fait que dans la loi et les règlements, les droits de l’homme dans les forces armées sont au mieux ignorés, au pire bafoués. L’association n’hésite pas à citer des exemples comme "l’absence d’interdiction du harcèlement dans le statut général des militaires" ou "les nombreuses violations des droits de l’homme et des droits individuels des militaires servant à l’étranger".
La Légion étrangère fait justement l’objet d’une part importante du rapport. "L’Adefdromil a estimé nécessaire de consacrer une annexe complète à la légion étrangère où les violations des droits de l’homme sont monnaie courante". Là encore l’association égrène les exemples : "il est urgent d’interdire les engagements sous fausse identité" ou bien "la délivrance de titres de séjour par le commandant de la Légion".
La grande muette risque donc de faire parler d’elle, mais dans un but louable selon l’Adefdromil, car "s’interroger sur le respect des droits de l’homme au sein même de l’armée française ne relève pas d’une suspicion déplacé, mais plutôt de la réflexion que tout citoyen a le droit et le devoir de conduire sur son armée"…
Caroline Caldier
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