"Ce sera difficile d'empêcher les jeunes collégiens de se retrouver entre amis" : à l'heure des vacances, les communes tentent d'organiser des activités de plein air
Les enfants et les ados sont tous en vacances au même moment. Pour les occuper, les communes sont à la peine pour organiser des activités de plein air, autorisées sous condition.
Une fois n'est pas coutume, tous les écoliers et collégiens se retrouvent en vacances en même temps ce lundi 12 avril, pour quinze jours. Et face aux restrictions sanitaires mise en place pour lutter contre la propagation du Covid-19, le choix d'activités pour les occuper est assez mince. Il y a quelques jours, Jean-Michel Blanquer a évoqué l'organisation "d'activités de plein air", notamment dans les quartiers prioritaires. Mais dans les faits, les communes se retrouvent parfois face à un véritable casse-tête pour les faire encadrer.
"Il faut un animateur pour six enfants"
Au delà des centres de loisirs, qui ne peuvent accueillir que les enfants des professions prioritaires, une petite tolérance est accordée aux collectivités pour organiser des activités pour des jeunes fragiles ou défavorisés. Avec une consigne à respecter : qu'elles se déroulent en extérieur et par groupes de 6 maximum.
"Compte tenu des conditions d'organisation, du nombre d'encadrants qu'il faut, un animateur pour six, il va falloir être vraiment très volontaire", redoute la maire PS de Périgueux Delphine Labails, en charge de l'éducation à l'Association des maires de France. "D'autant que sur ces activités de plein air, un certain nombre d'activités ne sont pas autorisées comme le foot ou le basket."
"Je préfère qu'ils soient dans des activités encadrées"
Malgré ces contraintes, la maire divers droite de Chanteloup-les-Vignes Catherine Arenou a quand même prévu un petit programme : "de toute façon, s'il fait beau, les jeunes seront dehors, sans geste barrières, sans doute sans masque. Ce sera difficile d'empêcher les jeunes collégiens de se retrouver entre amis".
Pour l'élue, il est donc nécessaire de mettre en place des sorties où toutes les consignes sanitaires seront respectées. "Moi je préfère qu'ils soient dans des activités encadrées, avec des consignes extrêmement fermes", poursuit-elle, "des activités de réparation de vélo, de course au trésor, de circuit vélo, de sports extérieurs etc." Les effectifs restent toutefois limités. A Chanteloup-les-Vignes, ces activités ne concernent qu'un quart des jeunes habituellement accueillis pendant les vacances.
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