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Crise aux Antilles : le dialogue entre le ministre des Outre-Mer et les responsables syndicaux tourne court

Séastien Lecornu a appelé tout le monde "à prendre ses responsabilités" et a évoqué des "rackets sexuels" à des barrages en Martinique. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Le ministre des Outre-Mer Sébastien Lecornu lors d'un point presse en Guadeloupe, dimanche 28 novembre 2021. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

"La loi de la République ici doit s'appliquer, ces violences et ces tentatives d'assassinat sont inacceptables." La rencontre entre le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, et l'intersyndicale en Guadeloupe, à Pointe-à-Pitre lundi 29 novembre, a duré dix minutes, selon le reporter du service politique de France Télévisions sur place. Et n'a pas abouti à quelque chose de probant, les deux parties campant sur leur position. Quatre représentants des groupes syndicaux étaient présents. Cette rencontre avait pour but d'"échanger sur les revendications sanitaires" à l'origine de la contestation sur l'île.

"Les groupes syndicaux ne veulent pas condamner des tentatives d'assassinat contre les policiers et les gendarmes. Ils estiment que c'est l'Etat qui est à la source de ces violences, par définition ça n'aide pas à avoir une discussion qui soit claire", a déclaré Sébastien Lecornu aux équipes de France Télévisions qui suivent son déplacement. Le ministre a également évoqué l'interpellation sur des barrages en Martinique d'individus "parce qu'ils demandaient des faveurs sexuelles". Il appelle les syndicats à "condamner clairement les violences" et a tenu à assurer qu'il était disponible pour les discussions. "Je suis là, mais dans le bon ordre", a-t-il prévenu.

"C'est le père venu gronder son fils" 

Côté syndicats, la délégation de quatre personnes dont UGTG et FO estime que "contrairement" à ce que Sébastien Lecornu "essaie de faire croire, il n'est pas venu pour négocier, mais parce qu'il a été forcé par le rapport de force que nous avons installé".

Maïté Hubert-M'Toumo, de l'UGTG, a rappelé leurs revendications "prioritaires" comme "l'arrêt des suspensions des personnels et professions libérales" non-vaccinés, la "suspension des condamnations des personnes pour les violences", et un "plan d'urgence pour la qualification des jeunes et les conditions de travail des familles guadeloupéennes""On ne peut pas négocier en 24 heures. (Lecornu) c'est le père venu gronder son fils, venu donner une leçon, mais la leçon ne passera pas", a déclaré Jocelyn Zou de FO pompiers à la presse.

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