De nouvelles mesures pour améliorer l'égalité hommes-femmes
Najat
Vallaud-Belkacem avait déjà prévenu lundi : la ministre entend prendre
la question de l'égalité "à bras le corps ", et souligne qu'il y a
encore, en France, 27% d'écart de rémunération entre les deux sexes, parfois même
sur des postes et des responsabilités identiques. Elles sont aussi plus touchées par le chômage. Le gouvernement réserve donc un
budget de 18 millions d'euros à ce dossier.
La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, et le ministre de l'Emploi, Michel Sapin, ont profité d'un déplacement à Rennes pour dévoiler mardi une série de mesures. Rennes fait aujourd'hui partie des huit villes pilotes dans ce domaine.
Une sanction si des négociations ne sont pas encore ouvertes
Parmi les deux
mesures majeures présentées par les ministres, la première est une sanction à l'encontre
des entreprises qui n'ont pas encore ouvert de négociations sur l'égalité
salariale, comme l'impose une loi de 2006 applicable aux sociétés de plus de
300 salariés.
Seul un tiers de ces entreprises s'y est plié. Le gouvernement envisage donc de les mettre en œuvre dès
la fin de cette année. Sanction encourue : jusqu'à 1% de la masse
salariale de l'entreprise.
Najat Vallaud-Belkacem a déjà annoncé qu'un décret d'application
sera révisé dans ce sens fin octobre, et que les négociations sont en cours avec
des partenaires sociaux.
Réduire et mieux rémunérer le congé parental d'éducation
La seconde mesure concerne
le congé parental : aujourd'hui 650.000 femmes sont concernées chaque
année. Ces dernières, au bout de trois ans, "ont beaucoup beaucoup de difficulté à revenir sur le marché du travail" , a souligné Najat Vallaud-Belkacem.
Le gouvernement veut le raccourcir (sa longueur maximale est aujourd'hui
de trois ans), mais mieux le rémunérer : là encore, des négociations avec les partenaires sociaux débuteront
le 21 septembre. Najat Vallaud-Belkacem a appelé les négociateurs à chercher "comment faire pour que (le congé parental) soit mieux partagé qu'il ne l'est aujourd'hui par les hommes et les femmes" .
Dans un couple, c'est souvent la femme qui sacrifie son emploi, moins bien rémunéré que celui de son conjoint, afin de prendre le congé parental, payé environ 550 euros par mois, a rappelé la ministre.
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