Des dizaines d’immigrés tunisiens arrêtés à Nice
Ce matin, 72 immigrés ont été interpellés à Nice. Ils occupaient un foyer de l'Adoma, qui hébergent les personnes n'ayant pas accès aux logements sociaux. Selon la préfecture des Alpes-Maritimes, 23 de ces personnes arrêtées ont déjà été renvoyées en Italie, le pays dont elles arrivaient. Les autres ont été placées dans un centre de rétention administrative. A terme, elles devraient soit être renvoyées vers l'Italie soit être reconduites dans leur pays d'origine.
Au total, 167 policiers, gendarmes et douaniers sont intervenus. D'autres résidences de l'Adoma ont été visées par ce type d'opération ces derniers jours, notamment à Mandelieu et à Cap d'Ail. La préfecture prévient d'ores et déjà que d'autres interventions de ce type auront lieu prochainement.
Christian Estrosi salue l'opération
L'opération a été saluée par le maire de Nice. Christian Estrosi a rappelé, dans un entretien à l'AFP, que dans sa ville, il ne prendrait “aucune mesure pour organiser un accueil qui (...) pourrait peser sur les contribuables niçois et constituer un signal contraire à l'action que mène l'Etat en matière de contrôle des flux migratoires”.
La question de l'accueil des migrants tunisiens a déclenché une polémique entre la France et l'Italie. Depuis la révolution dans leur pays, près de 20.000 ressortissants tunisiens ont débarqué illégalement sur les côtes italiennes. La plupart espère rejoindre la France. L'Italie accepte de leur délivrer les papiers leur permettant de circuler dans l'espace Shengen, une politique vivement critiquée par la France.
Demain, à la demande de Paris et de Rome, la Commission européenne pourrait proposer de rétablir un mécanisme provisoire pour permettre un contrôle temporaire des frontières nationales en cas de situations exceptionnelles.
Gaëlle Fontenit, avec agences
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