Des volontaires pour traquer les plastiques en Méditerranée
Depuis cinq ans, le chef de l’expédition MED : méditerranée en danger, Bruno Dumontet a vu la mobilisation des éco-volontaires grandir. Cette année, 25 personnes passeront une semaine chacune à bord de son bateau en quête de la pollution plastique. Pour la première fois, plusieurs escales sont prévues entre le Maroc et la Tunisie. "Là-bas aussi, ils sont sensibles à cette question, même si ce n’est pas une priorité ", explique le navigateur, qui compte parmi ceux qui se battent contre les "continents de plastiques".
Recherches sur les deux rives de la Méditerranée
Deux étudiants algériens feront partis des éco volontaires. Le ministère de l’environnement soutient l’expédition. "Nous allons leur montrer comment on travaille et développer les recherches aussi de ce côté-là de la Méditerranée ", poursuit Bruno Dumontet. En plus des programmes de recherches sur les mouvements des micro déchets en Méditerranée et leurs effets sur la faune marine, l’expédition va tester un barrage flottant pour les plus gros déchets. L’idée est de définir la meilleure stratégie pour des opérations de dépollution. "Pour les micro plastiques ce ne sera pas possible. Il faut stopper le problème à la source ", tempête Bruno Dumontet.
Plastiques microscopiques
Grâce aux constats de cette expédition citoyenne, le sénateur de l’Aude, Roland Courteau a fait une proposition de loi pour interdire les sacs plastiques oxo-fragmentables, c'est à dire ceux qui se dégradent minuscules fragments, souvent microscopiques. Une proposition reprise par Ségolène Royal récemment. Le chef d’expédition est plutôt satisfait de ces prises de position même s’il attend les décrets d’application.
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