Montpellier : une élève trouve des seringues dans la cour de son école
Une élève de quatre ans et demi a retrouvé des seringues dans la cour de son école de Montpellier, en février dernier. Une situation qui n'est pas nouvelle mais qui s'aggrave.
Les parents d'élèves de l'école maternelle Docteur Roux dans le quartier de Figuerolles à Montpellier expriment leur inquiétude. En février, une élève a trouvé des seringues dans la cour de l'établissement, rapporte France Bleu Hérault mardi 26 mars. Les toxicomanes sont très nombreux dans le quartier au pied de la cité Gély.
Ozora, 4 ans et demi, jouait dans le jardin de l'école lorsqu'elle a vu deux seringues usagées par terre. En rentrant à la maison, elle en a parlé à son papa qui était un peu affolé : "on ne s'attend pas à ça quand on laisse son enfant à l'école maternelle", a-t-il réagi.
Fini les activités dans le parc
Le père d'Ozora, Swann Delamare, est le vice-président de l'association des parents d'élèves de l'école. Il a aussitôt appelé la police qui avait déjà été prévenue par la directrice. C'est la maîtresse qui a ramassé les seringues avec des gants, Ozora n'y a pas touché. Heureusement, comme beaucoup de ses camarades, elle sait qu'il ne faut pas le faire.
Dans le parc de la Guirlande, situé juste à côté de l'école, on trouve régulièrement des seringues. Il y a quelques mois, un enfant s'était planté une aiguille dans la chaussure: "Tout le monde en parle. On explique aux enfants que ce sont des seringues de médecin pour ne pas leur faire trop peur et qu'il ne faut surtout pas y toucher, on leur dit de faire attention à leurs mains et à leurs pieds" a expliqué une maman sur France Bleu Hérault.
Un quartier où les trafiquants font la loi
Le phénomène n'est pas nouveau mais il s'aggrave. Il y a quelques mois, un parent d'élève de l'école a sorti un toxicomane qui s’était installé dans la cour de l'établissement. Les enseignants, lorsqu'ils veulent récupérer leur voiture sur le parking près de l'école doivent attendre le signal des trafiquants. Les activités dans le parc de la Guirlande ont été bannies car trop risquées.
Le trafic de drogue fait malheureusement partie du quotidien de ce quartier. À l'école élémentaire Frédéric Bazille voisine, les enfants jouent "au dealer et au guetteur" à la récréation.
Les policiers font plus de rondes mais cela ne règle pas le problème. Les parents désemparés ont donc écrit à la mairie, au rectorat et à la préfecture sans grand résultat pour l'instant. Il n'y a pas de remède miracle, déplore cette autre mère de famille, "on n'arrêtera pas le trafic. La solution est peut-être de créer une salle de shoot ou les consommateurs pourraient se retrouver". Les parents comptent aussi sur le travail des associations qui accompagnent les drogués.
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