MS-13, le gang dans le viseur de Donald Trump
Connue pour être l’un des gangs les plus violents des États-Unis, la Mara Salvatrucha sert la rhétorique anti-immigration du président américain.
"Nous allons détruire l’infâme cartel criminel MS-13 et de nombreux autres gangs." Depuis plusieurs mois, le président américain a fait de la suppression de la MS-13 une priorité. Ce gang, dont la devise est "tue, viole, contrôle", est l’un des plus violents des États-Unis. Il compterait 10 000 membres aux États-Unis selon l’administration Trump, qui les tient responsables de "la mort de nombreuses vies innocentes". D’après le FBI, il s’agirait plutôt de 6 000 membres.
Protéger les immigrés salvadoriens des bandes rivales de Los Angeles
La Mara Salvatrucha, abrégée en "MS" ou "MS-13", a été formée dans les années 1980 par des réfugiés du Salvador qui avaient fui la guerre civile afin de se protéger des bandes rivales de Los Angeles. "Mara" signifie "gang" en espagnol, "salve" est l’abréviation de "Salvadorien" et "trucha" pour "malin". Enfin, le numéro 13 correspond à la place de la lettre dans l’alphabet.
Ses membres sont reconnaissables à leurs nombreux tatouages recouvrant parfois même leur visage. Le gang recrute particulièrement les jeunes garçons qui doivent passer par un rite d’initiation assez violent : il faut se faire tatouer et subir un passage à tabac de treize secondes. D’après un ancien membre du MS-13, "plus le crime est vicieux, plus ils sont satisfaits". La seule façon d’en sortir, selon lui, "est de se faire tuer".
De nombreux membres condamnés ont été renvoyés au Salvador
Pour la procureure général des États-Unis, Sandra Brown, "la MS-13 est responsable de meurtres de membres de gangs rivaux et de témoins innocents, ainsi que de trafic de drogue et d’extorsions dans les quartiers de Los Angeles." De nombreux membres condamnés sur le sol américain pour crimes ou délits ont été par la suite renvoyés au Salvador. Aujourd’hui, la MS-13 s'est aussi développée au Honduras, au Guatemala et au Salvador.
Le gang sert aussi la rhétorique anti-immigration du président américain. Dans son discours sur l’état de l’Union, le 31 janvier dernier, il accusait ses membres d’avoir "profité des failles flagrants de nos lois pour entrer dans le pays en tant qu’étrangers mineurs".
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