Pantin : la ville démunie face aux consommateurs de crack
Le gouvernement est dans une impasse politique face au problème récurrent des consommateurs de crack, évacués d'un quartier à l'autre. La situation empoisonne le quotidien de nombreuses familles à Pantin, en Seine-Saint-Denis.
Destiné à protéger les habitants de Pantin (Seine-Saint-Denis) des consommateurs de crack, le mur construit vendredi 24 septembre est déjà surnommé "le mur de la honte". En trois jours, il a déjà montré son inefficacité : les toxicomanes vont et viennent à leur guise. "Ça se dégrade de plus en plus, et ça fait peur", confie une habitante. Aurèlie Vieira-Barradas, riveraine et membre du collectif 93 anti-crack, s'inquiète de l'installation des consommateurs de crack dans un jardin pour enfants. Comme beaucoup, elle redoute d'être agressée.
Les élus demandent une prise en charge sanitaire
Les toxicomanes ont été évacués du jardin d'Éole vendredi 24 septembre, puis emmenés en car Porte de la Villette, tout près de Pantin. Le mur a été construit à la hâte, sur décision de la préfecture et du ministère de l'intérieur. Il est toutefois possible, de part et d'autre de celui-ci, d'entrer et sortir de la ville. "C'est l'un des quartiers les plus pauvres de France, nous avons déjà des trafics de cigarettes, du trafic de cannabis et à tout cela on va rajouter la présence d'hommes et de femmes consommateurs de crack", déplore le maire (PS) de Pantin, Bertrand Kern. Les élus locaux et les riverains demandent une prise en charge sanitaire des toxicomanes.
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