Crack à Paris : un plan de trois millions d’euros pour endiguer le fléau dans le nord de la capitale
En Ile-de-France, 10 000 toxicomanes sont dépendants au crack, un dérivé fumable de la cocaïne hautement addictif. À Paris, le quartier de la Porte de la Chapelle et sa colline qui borde le périphérique sont devenus l’épicentre de ce qui s’apparente à un désastre sanitaire qui a déjà fait 6 morts depuis le début de l’année.
La mairie de Paris, les préfectures de police et de région ont présenté un nouveau plan d’action sur trois pour tenter d’endiguer le fléau du crack dans le nord-est de la capitale. En tout, trois millions d’euros vont être débloqués pour accompagner sa mise en œuvre.
L’Etat et la ville de Paris adoptent un plan de 33 actions de lutte contre le crack dans le Nord-Est de Paris 2019-2021 qui permettra, dès 2019, d’engager 3M€ pour renforcer le maintien de l’ordre public et de la santé publique dans les quartiers touchés par ce fléau. pic.twitter.com/1x7eUm2Fvv
— Préfet d'Île-de-France, préfet de Paris (@Prefet75_IDF) 27 mai 2019
Le plan d’action de 3 millions d’euros prévoit notamment l’ouverture de 60 places de mises à l'abri à l'hôtel et la pérennisation de 80 places d'hébergement, un renforcement des maraudes dans la rue ou les rames de métro, une équipe dédiée à la médiation avec les riverains et la création d’une sorte de dispensaire près des lieux de consommation pour qu’ils puissent être pris en charge et soignés.
Autre action, un groupe spécialisé de policiers va également être dédié à la lutte contre le trafic de crack et au renforcement du maintien de l’ordre dans les lieux de consommation. En revanche pas de salles de shoot comme le réclamaient les associations.
Ca faisait 30 ans que la consommation de crack se développait, qu’elle était de plus en plus visible et qu’elle était devenue insupportable. Donc il était nécessaire d’aider ces personnes à sortir de cycle infernal, mais aussi de reconquérir l’espace public.
Michel CadotPréfet de la région Île-de-France
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