Santé : la consommation de protoxyde d'azote concerne essentiellement les jeunes adultes
La différence entre les générations est flagrante : 13,7% des 18-24 ans déclarent avoir consommé au moins une fois dans leur vie du protoxyde d'azote, révèle Santé publique France (SPF) dans une enquête publiée jeudi 26 octobre. "Ils ne sont que 2,0% parmi les 35-44 ans et 0,8% parmi les 65-75 ans", précise l'agence.
L'écart entre les groupes d'âge se révèle encore plus net sur la consommation annuelle. Dans l'échantillon de l'agence nationale, tous les consommateurs de l'année 2022 avaient moins de 35 ans alors que l'âge moyen est de 25 ans. Les trois quarts de la population adulte disent néanmoins avoir entendu parler du protoxyde d'azote.
Un gaz prisé pour ses effets psychoactifs courts
Dans plus de la moitié des cas, la première consommation de ce gaz a lieu entre l'âge de 18 et 24 ans. Près de deux expérimentateurs sur dix étaient mineurs lors de leur première consommation. Une loi parue en juin 2021 a pourtant interdit la vente de ce psychotrope aux moins de 18 ans, ainsi que dans les débits de boissons et tabac.
Utilisé en médecine ou en cuisine, le protoxyde d'azote demeure un gaz accessible et prisé par les jeunes pour ses effets psychoactifs courts, une fois inhalé, le plus souvent via des ballons de baudruche gonflés par des capsules ou des bonbonnes. En France, il est disponible en vente libre pour les personnes majeures.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.