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Vidéo Règlements de compte sur fond de trafic de drogue : "Ceux qui viennent acheter leur shit dans les quartiers sont responsables", déclare Sabrina Agresti-Roubache

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Article rédigé par franceinfo
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Pour la secrétaire d'État chargée de la Ville, dépénaliser le cannabis serait "un renoncement".

"Ceux qui viennent acheter leur shit dans les quartiers sont responsables", assure Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'État chargée de la Ville lundi 28 août sur franceinfo. Ces derniers jours ont été marqués par des fusillades, des règlements de comptes liés au trafic de drogue à Nîmes, Marseille, Amiens, Villeurbanne, Grenoble. Les victimes sont de plus en plus jeunes. D'après Sabrina Agresti-Roubache, les jeunes ont une responsabilité dans ce trafic. "C'est devenu cool de fumer un joint", déplore la secrétaire d'État. "Quand on achète de la drogue, derrière il y a des conséquences dramatiques", selon elle.

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La solution, d'après elle, c'est de renforcer la présence des policiers sur le terrain. Sabrina Agresti-Roubache prend l'exemple de Marseille, "300 policiers en plus, trois compagnies de CRS et une stratégie de la préfète de police dite 'de pilonnage'. Résultat : 70 points de deal complétement stoppés". Selon elle, "la présence policière rassure les gens".

Il faut "un désarmement massif, financier des trafiquants"

La secrétaire d'État chargée de la Ville milite pour "un désarmement massif, financier, des trafiquants de drogue" en coordination avec l'ensemble des pays européens. "Des gens ont décidé de s'entretuer, on fait ce qu'on peut pour les en empêcher mais malheureusement on n'y arrive pas toujours", assure-t-elle. "La réalité, c'est que s'il n'y avait pas d'argent et s'il n'y avait pas de quoi se bagarrer à ce point, il n'y aurait pas de mort", martèle t-elle.

La secrétaire d'État chargée de la Ville n'est pas pour la dépénalisation du cannabis comme va le faire l'Allemagne. Il s'agit, selon elle, d'un "renoncement". Pour Sabrina Agresti-Roubache, il faut accentuer "la prévention, l'éducation, dire à nos jeunes : 'Préservez-vous, faites attention à vous !"

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