Journée pour les droits des femmes : des dizaines de milliers de personnes ont manifesté en France pour réclamer davantage d'égalité

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Des femmes manifestent à Paris à l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes, le 8 mars 2021. (JACOPO LANDI / HANS LUCAS / AFP)

"Premières de corvées en grève féministe" : le mot d'ordre de cette année visait à dénoncer les injustices subies par les femmes, accentuées par la crise sanitaire.

Ce qu'il faut savoir

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé, lundi 8 mars, à Paris et dans plusieurs grandes villes de France, pour "mettre fin aux discriminations et aux violences sexistes et sexuelles", à l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes. Le collectif des 37 mouvements syndicaux, féministes et politiques organisateurs avait aussi appelé à manifester pour "refuser (...) de payer le prix de la crise avec notre travail, notre salaire, notre corps". Suivez cette journée dans notre direct.

Diverses manifestations en France. Plusieurs centaines voire milliers de personnes, essentiellement des femmes comme à Paris, s'étaient déjà mobilisées samedi à Nice, Lille et Strasbourg, et dimanche à Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse ou encore BastiaDe nouveaux rassemblements ont eu lieu dans toute la France, où des préavis de grève avaient été déposés dans l'Education nationale ou encore à La Poste.

Cesser le travail à 15h40. Les militantes avaient appelé les femmes à s'arrêter à 15h40, heure théorique où elles cessent d'être rémunérées compte tenu de l'écart moyen de salaire avec les hommes, tous contrats confondus (environ 25%). Dans un rare communiqué commun, sept des huit grandes organisations syndicales ont réclamé l'ouverture de négociations pour "revaloriser les salaires des métiers à prédominance féminine".

Des écarts "inexplicables", selon Jean Castex. "Il est absolument anormal, je n'ose dire scandaleux, qu'à travail égal, même si des progrès ont été accomplis, le salaire ne soit pas encore égal", a estimé le Premier ministre lundi. Le chef du gouvernement a assuré avoir deux priorités sur ce sujet : "la lutte contre les violences faites aux femmes" et "la mise en œuvre de la réforme du versement des pensions alimentaires".

Une nouvelle loi en vue ? Des députés LREM ont déposé lundi une proposition de loi visant à "accélérer l'égalité économique et professionnelle", jusqu'à des quotas de femmes aux plus hauts postes dans les entreprises. Ils visent une adoption avant la fin de l'année. La veille, la ministre déléguée à l'Egalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno, s'était dite favorable à des "quotas" de femmes dans les comités de direction des entreprises.