Hommage national à Gisèle Halimi : "Ma place est" plutôt "dans la rue", estime la présidente de la Fondation des femmes
Alors qu'Emmanuel Macron doit présider mercredi 8 mars un hommage national à la militante féministe Gisèle Halimi, décédée en 2020, la présidente de la Fondation des femmes, Anne-Cécile Mailfert annonce à son tour ce lundi 6 mars sur franceinfo qu'elle n'ira "pas à cet hommage", tout comme Serge Halimi, un des fils de l'ancienne avocate. "Ma place est dans la rue, et c'est comme ça qu'on lui rendra le plus bel hommage", précise Anne-Cécile Mailfert. Elle estime qu'il aurait pu y avoir "plein d'autres dates dans l'année" pour organiser cet événement.
Anne-Cécile Mailfert rappelle par ailleurs que cet hommage national se tiendra à la même heure "que la grande manifestation du 8 mars, moment très important pour les associations féministes". La présidente de la Fondation des femmes considère que "Gisèle Halimi aurait été aux côtés des féministes dans la rue, surtout ce 8 mars-là qui résonne avec cette réforme des retraites qui sera injuste pour les femmes".
Un refus "politique"
Anne-Cécile Mailfert se demande s'il y a dans ce choix de date et d'horaire "de l'instrumentalisation ou une énorme faute de goût". Elle admet que son refus de participer à l'hommage peut être qualifié de "politique". Mais, la présidente de la Fondation des femmes met surtout en avant le fait que, selon elle, "l'égalité entre les femmes et les hommes, la grande cause du quinquennat, est en train de battre de l'aile quand on voit la manière dont cette réforme des retraites va impacter négativement les femmes".
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