La pression s'accentue pour demander la panthéonisation de Gisèle Halimi
Des collectifs féministes organisent un happening et appellent à manifester en ligne dimanche en faveur de l'entrée Gisèle Halimi au Panthéon.
Deux mois et demi après la disparition de l'avocate et figure du féminisme français Gisèle Halimi, le collectif qui demande sa panthéonisation a retenu la date du 11 octobre, date anniversaire du procès de Bobigny, pour organiser un rassemblement place des grands hommes, et appeler à une manifestation en ligne toute la journée.
Cependant, pour l'heure, ce n'est pas l'option retenue par l'exécutif. En septembre dernier, Emmanuel Macron avait annoncé un hommage national aux Invalides. La panthéonisation est une affaire de temps long, justifie l'Elysée. Un conseiller confie d'ailleurs que le palais reçoit une à deux demandes par semaine.
La cause a des soutiens
Pourtant la pression s'accentue. Une pétition lancée en août dernier pour demander la panthéonisation de Gisèle Halimi a dépassé les 31 000 signatures. Et mardi dernier, c'est le conseil de Paris qui a adopté une résolution pour la réclamer. Résolution portée par le groupe communiste et Raphaëlle Primet, élue du 20e arrondissement. "Ils n'ont peut-être pas envie d'aller vite, mais peut-être qu'on peut au moins arriver à les obliger à se prononcer dans un premier temps et à le faire ensuite, explique-t-elle. Gisèle Halimi s'est battue pour le droit des femmes, mais aussi contre le colonialisme, pour le droit des homosexuels", rappelle Raphaëlle Primet.
Il y a très peu de femmes au Panthéon, et encore moins de progressistes. On trouve que ce serait un beau symbole qu'elle puisse y rentrer.
Raphaëlle Primet, élue communiste au conseil municipal du 20e arrondissement de Parisà franceinfo
La cause a des soutiens y compris au sein du gouvernement. Elisabeth Moreno notamment, la ministre déléguée à l'Egalité hommes femmes, la qualifie de juste.
En attendant, la date pour l'hommage national aux Invalides n'est même pas arrêtée, officiellement en raison de l'épidémie de coronavirus. Pas question de faire une cérémonie à dix, explique l'entourage d'Emmanuel Macron,"il faut que l'hommage rendu soit à la hauteur de ce que représente Gisèle Halimi".
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