Les droits des femmes: "un combat permanent" pour François Hollande
Lors de son allocution, François Hollande a également réaffirmé que la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale était "un enjeu de société".
"Chaque génération a son combat, mais il y a des combats permanents pour les femmes, il y des lignes qui n'ont pas encore été franchies". Tandis que plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 8 mars à Paris pour défendre la cause des femmes partout dans le monde et dénoncer les violences qu'elles subissent, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, François Hollande s'est exprimé depuis le ministère des Droits des femmes. Son constat ? Peut mieux faire.
Dans les progrès pour les droits des femmes, "rien n'est acquis, la lutte de plusieurs générations peut être à un moment mise en cause. Tout est fragile, vulnérable", a mis en garde le président de la République. Si "la loi ne peut pas interdire la bêtise", a-t-il lancé, évoquant les stéréotypes sexistes, il a détaillé les chantiers de la lutte pour l'égalité entre les sexes.
Parité et égalité dans le monde professionnel
Lors de son allocution, François Hollande a également réaffirmé que la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale était "un enjeu de société". Par ailleurs, "maintenir des systèmes d'orientation qui ne mettent pas les filles dans les filières d'avenir, c'est non seulement un coût à la personne", mais "un handicap de plus pour la France", "un gâchis considérable sur le plan économique", a jugé le président, préoccupé de l'orientation des jeunes filles dans le système éducatif.
Rappelant que le chômage touchait davantage les femmes, il a également souligné que "les petites retraites sont souvent le lot des femmes", notamment les agricultrices qui ont souvent "beaucoup travaillé sans être toujours déclarées". Des systèmes de "rattrapage" doivent être mis en place, "nous aurons des résultats, même si c'est long", a-t-il ajouté.
Notant une amélioration de la place des femmes dans l'exécutif, il a toutefois jugé que des progrès restaient à faire pour promouvoir la place des femmes dans les ministères régaliens. "Il faut qu'aucun des ministères n'échappe à cet objectif de parité", a-t-il dit, au côté de la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem.
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