"Les petits garçons jouent autant que les petites filles à la poupée" : la lente évolution des fabricants vers des jouets mixtes
Pour en finir avec le jouet rose pour les filles et bleu pour les garçons, il y a un peu plus d'un an, les professionnels se sont engagés à proposer des jouets mixtes, tout simplement pour enfant.
Les poupées ont fait des progrès. Elles ne savaient dire que "maman", maintenant le dernier né des modèles de chez Hasbro a un message enregistré : "Coucou papa, merci papa". "Derrière la nuque on a un petit bouton qui nous permet de choisir si on veut que la poupée nous appelle papa ou maman", détaille Florence Gaillard, chef de groupe chez Hasbro France.
Une charte pour une représentation mixte des jouets
Elle explique que "c'est quelque chose qu'on ajoute parce qu'on sait aujourd'hui que les petits garçons autant que les petites filles jouent à la poupée, en tous cas ont le droit d'y jouer. Donc c'est normal quand on est un petit garçon qui joue à la poupée, on n'ait pas forcément envie qu'elle nous appelle maman".
Il y a un peu plus d'un an, en signant une charte pour une représentation mixte des jouets, les professionnels ont promis de faire des efforts. Cela commence par le choix des couleurs, comme chez Globber Templar qui fabrique draisiennes, trottinettes et tricycles et dont Pascal Chaillou est le directeur commercial et marketing : "Nous y sommes très attentifs, nous lançons un nouveau tricycle turquoise par exemple. Mais à côté on a aussi toujours une demande de coloris plus classiques. Du rose et du bleu."
On sent qu'il y a une véritable évolution, on nous demande des coloris mixtes.
Pascal Chaillouà franceinfo
Vendeurs et vendeuses de JouéClub reçoivent désormais une formation spécifique, pour éduquer à leur tour les clients : "Pour mettre fin aux stéréotypes sexistes il est préférable de parler de 'parents' plutôt que de 'maman' ou de 'papa', ou bien d'utiliser la formulations 'pour faire comme les grands'."
Des progrès indéniables pour Cécile Marouzé, directrice de l'association "Le jeu pour tous" dans le Val-d'Oise, et signataire de la charte. C'est mieux, mais pas dans tous les rayons : "Sur les déguisements c'est extrêmement flagrant. Aux petites filles on ne propose que de jouer à la princesse et d'être jolies. Alors que les garçons on va leur proposer pompier, policier, des métiers valorisants."
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