Cet article date de plus de sept ans.

Paris : le festival Rock en Seine accueille pour la première fois un stand consacré aux agressions sexuelles

Établir un "relais" pour les femmes : c'est le but du stand de l'association "En avant toutes", pour la première fois installé sur le site du festival Rock en Seine, de vendredi à dimanche. Objectif : accueillir les femmes et lutter contre les agressions sexuelles.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le public de Rock en Seine, en 2015. (JEAN-BAPTISTE QUENTIN / MAXPPP)

Le festival Rock en Seine, qui se déroule de vendredi 25 à dimanche 27 août dans le domaine de Saint-Cloud aux portes de Paris, accueille pour la première fois un stand consacré aux agressions sexuelles, rapporte France Bleu Paris. Installé près de la grande scène, il sera tenu par l'association "En avant toutes", qui lutte contre les violences faites aux femmes.

"Dans notre pays, les organisateurs de festivals ne semblent pas encore avoir pris cette question en considération", déplore Louise Delavier, chargée de communication de l'association, contrairement à la Suède où l'édition 2018 du festival de Bråvalla a été annulée, après 23 agressions sexuelles et quatre viols fin juillet, lors de l'édition 2017. "Je n'ai pas vraiment envie qu'on annule des festivals, mais au moins qu'on mette un point où les femmes peuvent venir, un relais en quelque sorte", ajoute Louise Delavier.

"Plus difficile de repousser quelqu'un" en festival

Elle explique : "L'ambiance festival fait que quand une fille n'accepte pas un geste, elle va avoir tendance à être taxée de 'pas marrante' : il y a une injonction à la fête qui fait que c'est plus difficile de repousser quelqu'un, car il y a l'idée que c'est comme ça qu'on fait la fête." Selon Louise Delavier, le phénomène n'est pas nouveau : "Ça a toujours existé. Simplement, la parole se libère grâce, notamment, à internet."

Créée en 2013, l'association "En avant toutes" compte deux salariés et plus d'une trentaine de bénévoles.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.