Cet article date de plus d'un an.

Sexisme : Miss Univers rompt ses liens avec sa franchise en Indonésie, accusée de harcèlement

Sept des 30 finalistes ont porté plainte. Selon l'avocate des victimes, elles ont été forcées de se déshabiller au motif de rechercher toute trace de cicatrice, cellulite ou tatouage.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Des participantes à la 71e édition du concours Miss Univers, en Louisiane (Etats-Unis), le 14 janvier 2023. (TIMOTHY A. CLARY / AFP)

L'organisation Miss Univers a annoncé, samedi 12 août, la rupture de tout lien avec sa franchise indonésienne et sa directrice locale, visées par des plaintes en harcèlement sexuel après avoir demandé à des candidates de se déshabiller. "À la lumière de ce que nous avons appris, il est devenu clair que cette franchise n'a pas répondu aux normes, à l'éthique ou aux attentes de notre marque", a déclaré l'organisation basée aux États-Unis, sur le réseau social X (ex-Twitter).

Sept des 30 finalistes d'un récent concours Miss Univers Indonésie ont en effet déposé plainte auprès de la police après avoir été soumises à un examen imprévu et détaillé de leur physique. Leur avocate a expliqué qu'il leur a été demandé de se déshabiller deux jours avant la cérémonie de couronnement, au motif de rechercher toute trace de cicatrice, cellulite ou tatouage. Les 30 finalistes ont été soumises à ces examens et cinq ont même été photographiées, a précisé l'avocate.

La police de Jakarta a aussitôt annoncé que les plaintes seraient instruites et pourraient servir "de base pour de plus amples investigations". La franchise indonésienne détient également la licence de Miss Univers Malaisie, où il n'y aura pas de concours cette année, selon l'organisation mère. Sur Instagram, la directrice nationale a nié toute "implication". "Je n'ai jamais connu, ordonné, demandé ou permis à quiconque (...) de commettre des actes de violence ou de harcèlement sexuel par le biais de vérifications corporelles", a-t-elle écrit.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.