A la recherche d'une meilleure évaluation des élèves
Doit vraiment mieux faire. Le système français d'évaluation des élèves est vieillot, à bout de souffle, dépassé et contribue parfois à l'échec scolaire. Une "culture de l'excellence " qui "enfonce " les "élèves les plus faibles plutôt que de les aider ", comme l'écrit le journaliste anglais Peter Gumbel. La prise de conscience aura été longue, mais elle commence à porter ses premiers fruits : une conférence nationale doit débattre jeudi et vendredi d'une réforme dans ce domaine, sous la baguette du physicien Etienne Klein. Et l'objectif est ambitieux puisque les participants visent ni plus ni moins que le consensus.
Les conclusions de ces deux journées de discussions seront remises au ministère de l'Education nationale et Najat Vallaud-Belkacem doit plancher dessus en janvier. Les propositions retenues seront mises en oeuvre à la rentrée 2016, avec les nouveaux programmes de l'école élémentaire et du collège. 12 millions d'élèves sont concernés.
Par quoi remplacer les notes ?
La question se cristallise autour des notes. Mais l'enjeu va bien au-delà de leur remplacement par des smileys ou des codes couleurs. Il s'agit de savoir comment évaluer réellement les connaissances acquises par les élèves et d'identifier efficacement les points sur lesquels ils doivent progresser, sans les enfoncer dans un sentiment d'échec et de "mur" infranchissable, qui brise la confiance en soi des élèves, provoquant parfois de véritables fragilités psychologiques. Il s'agit aussi de savoir comment faire le point à la fin des grands cycles de la vie scolaire ou au moment des examens.
Le sujet n'est pas seulement sensible pour les élèves. Le système des notes sert aussi de "thermomètre" aux parents et aux enseignants. Et les accusations de vouloir le casser sont déjà lancées. L'inquiétude et la pression sont d'autant plus présentes qu'en temps de crise et de chômage, la crainte du déclassement des enfants par rapport à leurs parents est forte dans les familles.
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