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Baccalauréat 2012 : la notation des copies une nouvelle fois mise en cause

Une semaine à peine après les contestations des parents d'élèves du lycée Saint-Paul de La Ferté-Bernard (Sarthe), des parents d'élèves de 1ère scientifique de l'académie de Toulouse protestent à leur tour. 8.000 élèves composent cette académie. Parmi eux, près de 1.500 ont eu une note inférieure à 6/20 à leur épreuve d'histoire-géographie. La réforme Chatel est montrée du doigt.
Article rédigé par Mélanie Potet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Depuis que les lycéens de première scientifique de l'académie de Toulouse ont passé leur épreuve anticipée d'histoire-géographie le mois dernier, le rectorat accumule les plaintes de parents d'élèves.

Des chiffres étonnants

Selon le quotidien national Aujourd'hui-Le Parisien, près de 1.500 élèves sur les 8.000 de l'académie auraient obtenu une note inférieure à 6/20 à cette épreuve coefficient 3. Un bilan qui risque fortement de pénaliser ces jeunes lycéens pour la suite du baccalauréat.

Parmi eux, des élèves aux moyennes louables tout au long de l'année scolaire. Notamment Maurine, qui explique au quotidien : "j'ai eu une moyenne de 15 en histoire toute l'année et je me retrouve avec un 3" . Le récit est similaire pour une bonne partie d'entre eux et l'étonnement, partagé.

L'inspection pédagogique a été saisie par le rectorat toulousain, afin de comprendre le système de notation qui a été mis en oeuvre. L'inspection rendra son verdict cet été.

La réforme Chatel remise en cause

Mais ces faibles résultats semblent ne pas constituer une exception comme le prouvent les différentes protestations de parents d'élèves émises notamment dans la Sarthe ou encore dans un lycée de Quimper.

"Tout ça à cause d'une réforme qui ne va pas durer..." Montrée du doigt, la réforme Luc Chatel de 2009, mise en application cette année. Hubert Tison, secrétaire général de l'Association des professeurs d'histoire-géographie affirme que selon une enquête réalisée par cette association, 62% des professeurs interrogés dans une soixantaine de lycées se disent déstabilisés par "cette nouvelle façon d'enseigner" .
Les élèves auraient, semble-t-il, plus de difficultés pour assimiler leur programme d'histoire-géographie en une année.

 

 

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