Bouches-du-Rhône : les premiers portillons de sécurité installés dans deux collèges
Une expérimentation vient d'être lancée dans deux établissements de La Ciotat dans le cadre du plan de renforcement de la sécurité. Un dispositif qui fait débat.
Les élèves sont sous haute surveillance à La Ciotat. Ils devront s'y habituer. À l'entrée, désormais plus d'accès libre, passage obligatoire par un portillon de sécurité. "Pour renter, ils auront à badger. Le badge passe au vert, ils poussent et ils rentrent", explique Régis Keller, principal du collège Virebelle de La Ciotat. Des caméras de vidéosurveillance sont installées à tous les points d'accès de l'établissement. Objectif, éviter toute intrusion. Des mesures pensées après les attentats de novembre à Paris.
400 000 euros d'investissement
"On était très loin de s'imaginer que des personnes puissent s'introduire dans un établissement, des scénarios catastrophes d'intrusion d'un terroriste dans un établissement scolaire", explique le principal du collège. Quatre portails de sécurité, huit nouvelles caméras de vidéosurveillance, des centaines de kilomètres de grillage, en tout 400 000 euros, aux frais du conseil départemental. Les parents d'élèves sont partagés. "Ça rassure, mais s'ils veulent rentrer ils rentrent", explique pragmatique, une mère d'élève. "Il faut des caméras de sécurité, si vous avez rien à vous reprocher où est le problème ?", assure un autre parent d'élève. Dans d'autres régions comme en Auvergne-Rhône-Alpes, ces installations font polémique. À Clermont-Ferrant il y a un mois, 200 lycéens en colère bloquaient leur établissement en protestation. Najat Vallaud-Belkacem parle d'effet de manche.
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