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Coma éthylique mortel : un ancien étudiant de Centrale jugé

L'ancien président d'une association étudiante de l'école Centrale Paris est jugé à partir de ce mardi à Nanterre, pour homicide involontaire. Un procès suite à la mort, en 2005, d'un étudiant de la prestigieuse école lors d'une soirée organisée par l'Association des résidents. Alexandre, alors en première année, avait succombé à un coma éthylique.
Article rédigé par franceinfo
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En cette année 2005, Alexandre, 19 ans, est un jeune étudiant de première année, à la prestigieuse école Centrale Paris. Le soir du 23 septembre, il se rend à une soirée organisée dans sa résidence étudiante, par une association étudiante. Seule de la bière est censée être proposée aux fêtards. Mais Alexandre, lui, boit beaucoup de vodka, jusqu'à tomber dans un coma éthylique. Ramené dans sa chambre par des camarades, il est retrouvé mort le lendemain, avec plus de quatre grammes d'alcool dans le sang.

Huit ans plus tard, un procès s'ouvre devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Dans le box des accusés, l'ancien président de l'Association des résidents (Adr) de Centrale, organisateur de l'événement à l'époque. Mais la mère d'Alexandre l'affirme : elle ne lui en veut pas spécialement à lui, qui risque trois ans de prison, c'est plutôt un système qu'elle blâme.

Les choses ont (un peu) changé

À l'époque, le drame avait provoqué une large prise de conscience des excès de ces soirées étudiantes organisées - largement sponsorisées par de grandes marques - dans les écoles les plus prestigieuses. De l'alcool fort y était très souvent servi, en dépit de l'interdiction. Le débat avait perduré jusqu'en 2008, et l'interdiction des soirées "Open bar" dans les grandes écoles, avec la loi portée par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

Aujourd'hui, la loi s'est donc penchée sur ces soirées étudiantes s'apparentant plus à des beuveries généralisées. De l'avis de tous, les choses ont changé, même s'il reste encore beaucoup d'abus ; les associations étudiantes restent très grassement sponsorisées par des marques d'alcool puissantes, qui leur apportent puissance financière et popularité.

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