Dormir à l’école pour réveiller Darcos
Après l’échec de la grève de mardi dernier (4,09% de grévistes dans le primaire, selon le ministère), la mobilisation dans l’enseignement primaire contre les réformes Darcos tente une expérience plus ludique, et symbolique.
Initiée par un collectif de parents d’élèves de Loire-Atlantique, la “nuit des écoles” appelle à “s'endormir en rêvant” à une rentrée prochaine à effectifs constant, sans réforme des programmes, sans la suppression de deux heures de cours hebdomadaires et sans “Base élèves”, cette base de données informatique détaillée sur les enfants.
L’objectif initial du collectif était de rassembler 1.000 écoles publiques et privées sur les 55.000 que compte le pays. Ce matin, la liste s’arrêtait à 600, dont 183 en Loire-Atlantique et 96 à Paris.
Entre les diverses animations prévues, parents d’élèves, enseignants et élus sont invités à échanger sur “les dangers (et vices cachés !) des mesures Darcos”. Les syndicats SNUipp-FSU (majoritaire) et FCPE ont déjà répondu présent.
Les politiques, en revanche, ont peu réagi à l’initiative. Seule exception : Jack Lang, qui fera le déplacement dans plusieurs écoles, “contre ce plan d’une école low cost”.
A Paris, la tension parmi les représentants de l’Etat est déjà montée ces derniers jours, après la décision du rectorat de fermer les écoles participantes samedi matin “pour des raisons d’hygiène”. “Pas acceptable” avait immédiatement répliqué la mairie. Après la mobilisation des parents, les enfants auront donc cours comme d'habitude. Impossible, par conséquent, de parler de “blocage”.
Marie Blondiau
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