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Ebola : psychose dans une école de Boulogne-Billancourt

Une école des Hauts-de Seine a pris des mesures de précaution après le retour d'un élève en provenance de Guinée, même si ce dernier ne présente aucun signe de maladie. Une prudence qui a généré de l’inquiétude parmi les parents, au point que trois familles ont gardé leurs enfants à la maison.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (La peur d'Ebola parmi des parents d'une école de Boulogne-Billancourt © maxPPP)

A Boulogne-Billancourt près de Paris, trois familles ont refusé lundi de laisser  leurs enfants à l'école "Ancienne mairie", inquiète du retour d'un élève de Guinée, l'un des pays les plus touchés par le virus Ebola. Une inspectrice de l'Education nationale accompagnée de deux médecins a reçu lundi les associations de parents d'élèves pour tenter de calmer la psychose naissante et de gommer quelques clichés sur le virus et sa transmission.

Une quarantaine demandée par des familles

Un des élèves de cette école des Hauts-de-Seine est rentré de Guinée la semaine dernière, sans présenter de signe particulier lié au virus Ebola. Les mesures de précaution sont toutefois appliquées et tous les jours, une infirmière vient prendre la température de l’enfant.

Une mesure visible et qui inquiète plusieurs parents, au point que trois familles refusent de laisser leurs enfants en classe. Ces parents reprochent à l'Education nationale de ne pas avoir attendu la période d'incubation du virus, jusqu'à 21 jours, avant d'autoriser l'enfant à venir à l'école.

"Un affolement" injusfifié

L'éviction provisoire de l'enfant était-elle souhaitable ? Une précaution inutile dans le cas présent pour le professeur Jean-Francois Delfrayssie. Ce spécialiste des maladies infectieuses précise qu’ "il y a une série de gens qui arrivent de Guinée tous les jours et qui ne sont pas mis en quarantaine ". Le médecin plaide toutefois en faveur d’un information renforcée pour éviter les amalgames.

"Il y a un affolement en ce moment qui est en train de débuter. Il est urgent qu’il y ait une information officielle autour de cette maladie, y compris dans le milieu scolaire."

Le message officiel est venu de la ministre de la Santé, Marisol Touraine lundi soir.  

"Ebola est un virus dangereux certes, mais qui ne se transmet pas dans n'importe quelle condition."

Reportage à l'école "Ancienne mairie" de Boulogne-Billancourt (Pierrick Bonno)

 

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