Reportage Empathie, différenciation pédagogique, accompagnement extra-scolaire… La recette d'un collège de Seine-Saint-Denis pour accompagner ses élèves

Le classement des collèges et lycées est dévoilé mercredi. Les établissements sont notés en fonction de leur capacité à bien accompagner leurs élèves. À Bobigny, le collège Pierre-Sémard fait figure de modèle.
Article rédigé par Valentin Houinato
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des élèves passent les épreuves du brevet dans un collège. Image d'illustration. (EDOUARD ROUSSEL / MAXPPP)

Comment les collèges et lycées accompagnent leurs élèves ? Les IVAC et IVAL (indicateurs de valeur ajoutée des collèges/lycées) sont publiés mercredi 20 mars. C'est une sorte de note attribuée à chaque établissement, qui valorise le bon accompagnement des élèves. Par exemple, un établissement qui accueille des jeunes issus de familles défavorisées mais qui arrivent à avoir de bons résultats au brevet.

Au collège Pierre-Sémard, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), qui fait pourtant partie du réseau d'éducation prioritaire (REP), tout est fait pour le bien-être et l'épanouissement des élèves en dehors du temps scolaire. "Le lundi, il y a le club foot. Le mardi, c'est le club théâtre. Et le jeudi, c'est le club éloquence", décrit la conseillère principale d'éducation (CPE), qui en a la charge. Ce qui convient parfaitement aux plus de 500 élèves issus du 93. "Parfois, en dehors du collège, on n'a pas spécialement de choses à faire, on s'ennuie", explique Nouaman, qui décrit le manque d'activités sportives hors du collège.

Des parrains et marraines contre les microviolences

Autre mot-clé ici, la bienveillance. "Il y avait dès le début d'année, des conflits entre les 6e et les 5e, des microviolences. Donc chaque 6e a un parrain ou une marraine du niveau 5e. L'objectif est axé sur le vivre-ensemble et l'empathie", ajoute la CPE. Et les bons élèves comme Kris, 17 de moyenne, peuvent tirer les autres vers le haut.

"J'ai une amie qui parfois me demande un peu d'aide et j'essaie d'expliquer du mieux que je peux, en maths ou en français."

Kris, élève de 5e

à franceinfo

Car le gros du travail se fait bien sûr en classe. Dans les différentes matières, il faut s'adapter aux besoins des élèves. Du meilleur au plus en difficulté. "Les élèves sont regroupés par trois ou quatre. Cela nous permet de travailler davantage l'autonomie puisqu'ils peuvent travailler seuls à leur place, observe une professeure de français du collège. C'est ce qu'on appelle la différenciation pédagogique. Tous les élèves de la classe ne travaillent pas sur les mêmes tâches exactement au même moment. Dans ma matière, cela peut être un groupe sur la ponctuation, un groupe sur les conjugaisons, selon leurs besoins."

Résultats en hausse au brevet

En mathématiques, on tente une nouvelle approche. "La leçon à la maison, et les exercices et les activités en classe", décrit cet enseignant. Car bien souvent, il est compliqué pour certains élèves de travailler dans de bonnes conditions à la maison. Autre avantage pour les élèves : être mieux préparés pour la suite. "On s'aperçoit que nos élèves réussissent particulièrement bien. On accompagne beaucoup les familles également, donc les élèves qui sont acceptés à la suite de leur 3e dans ce lycée-là, connaissent bien le lycée avant même d'y avoir été scolarisés."

Et les résultats au brevet sont en hausse chaque année : 81% de réussite de lors de la dernière épreuve. Mais cela est notamment permis par des classes qui ne dépassent pas les 24 élèves.

La recette d'un collège de Seine-Saint-Denis pour accompagner ses élèves. Le reportage de Valentin Houinato

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.