Harcèlement scolaire : faillite du rectorat de Versailles après le suicide d'un adolescent
Restés très discrets depuis le suicide de leur fils Nicolas, enterré vendredi 15 septembre, ses parents ont décidé de sortir de leur silence. Dans une interview accordée à l’Agence France Presse, Béatrice, la mère de l’adolescent, revient sur les huit mois qui ont précédé son suicide, les multiples alertes, et l’inertie de l’administration. "Nous ne savons toujours pas si une sanction, même symbolique, a été émise à l’encontre des harceleurs", déplore-t-elle.
Courrier du rectorat
Mais le plus choquant pour elle, ce sont les courriers du rectorat de Versailles (Yvelines) reçus en mai dernier. Il reproche aux parents leur véhémence concernant le supposé harcèlement, rappelant que les faits de dénonciation calomnieuse sont punis de cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Le rectorat les menace même de porter plainte. Les associations de lutte contre le harcèlement se disent également choquées. La lettre a immédiatement fait réagir le ministre de l’Éducation. "Ce courrier est une honte", a affirmé Gabriel Attal.
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