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Maltraitance infantile : des boîtes à paroles installées dans les vestiaires du Stade Toulousain

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Une boite aux lettres de l'association "Les papillons" au Stade Toulousain {} (FTR)
Article rédigé par franceinfo - Véronique Dalmaz-Nicolas
France Télévisions

Deux boîtes aux lettres de l’association Les Papillons ont été déposées dans les vestiaires filles et garçons du club de rugby. L’objectif est de libérer la parole des enfants victimes de harcèlement ou de violences. #IlsOntLaSolution

"Vous mettez le petit mot dans la boîte aux lettres", explique ce jour-là, Sarah Kadi de l’association Les Papillons aux Minimettes du Stade Toulousain. Des adolescentes du centre de formation du prestigieux club de rugby, très à l’écoute, qui saluent la démarche. "Je pense que c’est une bonne pratique parce qu’il y a certaines personnes qui ont du mal à s’exprimer oralement", témoigne Eva, 13 ans.

Écrire quand on ne peut pas parler. Tel est l’objectif de ces boîtes aux lettres que les bénévoles de l’association Les Papillons déploient dans les écoles et les clubs de sport. "Car il y a urgence", expliquent-ils. "Chaque année, on estime que 700 000 enfants sont victimes de harcèlement scolaire, soit trois enfants par classe. 165 000 subissent des viols ou des agressions sexuelles", peut-on lire sur le site internet de l'association.

Les témoignages analysés par des professionnels 

L'association Les Papillons, qui lutte contre les maltraitances infantiles, a été créée en 2019 par Laurent Boyet, victime dans son enfance de violences sexuelles incestueuses. L’antenne locale de Haute-Garonne a installé, en un an, neuf boîtes aux lettres dans le département. Dans les écoles et dernièrement au Stade Toulousain car le milieu du sport peut-être aussi un lieu de maltraitance. Seule l’association a accès aux témoignages recueillis.

Au lycée professionnel de Rieumes, un jour après avoir déposé une boîte aux lettres, il y avait déjà un mot. "Et pas des moindres, pour signaler une grande maltraitance. Une aide a été apportée. D’autres mots ont suivi, rapporte Sarah Kadi, référente Haute-Garonne de l’association. Oui, le dispositif fonctionne bien" conclut-elle avec le sourire. 

Les témoignages sont analysés par des professionnels de l’enfance. En fonction de la gravité des faits, ils peuvent être signalés à la justice.  

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