La ministre Frédérique Vidal "soutient le CHU qui ouvre une enquête" pour bizutage à l'école d'infirmiers de Toulouse
La CGT de l’hôpital de Toulouse dénonce un "bizutage de grande ampleur" qui se serait déroulé à l’école d’infirmiers, selon France Bleu Occitanie. La direction a décidé d’ouvrir une enquête interne. Un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) s’est également réuni jeudi.
Une enquête interne a été ouverte par la direction de l'école d'infirmiers de Toulouse pour un "bizutage de grande ampleur". Selon la CGT de l’hôpital de Toulouse, les faits se seraient déroulés mercredi 5 septembre, indique France Bleu Occitanie. Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, a apporté vendredi, sur son compte Twitter, son soutien au CHU de Toulouse qui a décidé d'ouvrir une enquête.
Soutien au @CHUdeToulouse qui ouvre une enquête interne suite à des actes de bizutage sur 250 nouveaux étudiants d'IFSI. Ce type de pratique dégradante est intolérable. Le @gouvernementFR est mobilisé aux côtés des acteurs de la prévention afin que la vie étudiante reste festive.
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) 7 septembre 2018
Les étudiants, rassemblés dans un amphithéâtre, "ont été attachés par deux avec du scotch, certains les mains entre les jambes d’autres" par une centaine d’autres élèves plus âgés. Dans un second temps, les jeunes "ont été aspergés à l’extérieur avec des œufs, de la farine, du vinaigre ou encore du coca, de la Bétadine, du ketchup, de la mayonnaise, de la pâtée pour chien…y compris dans les yeux", dénonce la CGT dans son communiqué.
Chansons paillardes et humiliations publiques
L’ensemble des étudiants de première année du Pôle régional d’enseignement et de formation aux métiers de la santé (PREFMS) de Toulouse, soit environ 250 futurs infirmiers, sont concernés, selon le syndicat. Ils ont ensuite dû chanter une chanson, "La fellation, c’est tellement bon…" Si les futurs infirmiers refusaient de chanter, des œufs leur étaient jetés dessus. "Cela a duré plus d’une heure", assure la CGT.
Ceux qui ne voulaient pas subir le bizutage ont été empêchés de sortir de l’amphithéâtre. Certains "ont clairement déclaré avoir été humiliés publiquement". Alors que le syndicat dénonce "des pratiques d’un autre temps", les étudiants, eux, se taisent. Aucun n'a voulu s'exprimer auprès de France Bleu Occitanie.
Le bizutage est interdit depuis la loi du 17 juin 1998.
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