: Vidéo Les moyens pour lutter contre le décrochage scolaire

“Même des élèves qui, du soir au matin, vous laissent croire qu'ils veulent quitter l'école au plus vite, qu'ils détestent cette institution, qu'ils détestent les professeurs… Finalement, au bord du précipice, on les voit en pleurs. En fait, ils tiennent à l'école.” Pour Rachid Zerrouki, professeur auprès des élèves en décrochage scolaire dans un micro-collège, il existe des façons d’aider ces étudiants. Ne pas les stigmatiser est un des moyens de leur redonner confiance en l’école. “Le décrocheur est vu avant tout comme un flemmard. C'est quelque chose qui est assez éloigné de la réalité parce qu’il y a des choses qui ne dépendent pas que des efforts fournis, que du travail. Ces choses-là peuvent être très différentes les unes des autres. La plus importante, ça reste les conditions sociales défavorables.”

“L'outil de lutte principal contre le décrochage, c'est l'empathie”

Le professeur demande aussi à ce que plus de soutiens humains soient donnés aux établissements. “Plus de présence humaine, ça veut dire plus de gens qui sont disposés à vous écouter et à vous comprendre. Et la clé, vraiment l'outil de lutte principal contre le décrochage, c'est l'empathie, c'est se mettre à la place de ces jeunes.”

Il tient aussi à faire comprendre que les parents ne sont pas fautifs dans le développement de leurs enfants, et qu’il faut chercher à les comprendre. “Ces parents-là vivent vraiment très profondément la scolarité de leur enfant. Ils essayent de tout faire correctement. Parfois, ils ne font pas les choses tout à fait comme il faut, parce qu'ils peuvent ne pas avoir les codes aussi, c'est possible. Ou alors ils font tout comme il faut, mais il y a des choses qui les dépassent.”

Rachid Zerrouki a écrit un livre, Les Décrochés, disponible en librairie.